En meeting à Toulouse, Nicolas Sarkozy exalte la Nation et dénonce " le programme de récession " de François Hollande

A une semaine du second tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a tenu hier un meeting devant 11 000 personnes réunies à Toulouse au Parc des Expositions. Un discours d'une heure au cours duquel il a longuement fait l'apologie des « frontières, de la nation et de la civilisation ». Le candidat UMP a dénoncé "le triumvirat étrange Hollande-Mélenchon-Joly " Contraint de donner des gages à la fois à l'extrême droite et au centre dans la
Nicolas Sarkozy a prononcé le mot « frontière » à plus de 50 reprises lors de son discours qui a duré une heure

A une semaine du second tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a tenu hier un meeting devant 11 000 personnes réunies à Toulouse au Parc des Expositions. Un discours d'une heure au cours duquel il a longuement fait l'apologie des « frontières, de la nation et de la civilisation ». Le candidat UMP a dénoncé "le triumvirat étrange Hollande-Mélenchon-Joly "

Contraint de donner des gages à la fois à l'extrême droite et au centre dans la perspective du 6 mai, Nicolas Sarkozy, qui a prononcé le mot « frontière » à plus de 50 reprises, a affirmé : " je vous propose de trouver la ligne de la raison entre la fermeture et la dilution ".

Pour le président sortant " on n'a pas assez défendu l'idée de la nation. C'est une question centrale et je ne veux pas laisser la France se diluer dans la mondialisation. Il faut des frontières respectées et défendues. Il faut tracer une frontière entre les cultures, entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal. Effacez les frontières et vous verrez les tribus et les communautés imposer des comportements que nous ne voulons pas sur le sol de la république française. Je me fixe comme objectif de diviser par deux l'immigration légale."

Ce discours de nature à séduire l'électorat très sollicité du FN, Nicolas Sarkozy a veillé en permanence à l'adoucir en disant par exemple : " je déteste le racisme, je déteste l'homophobie " ou encore " je suis attaché à la fraternité, à la démocratie, aux droits de l'Homme ".


"Matraquage fiscale sans précédent"
Ce thème des frontières, Nicolas Sarkozy l'a également décliné d'un point de vue économique dénonçant " l'évasion fiscale que nous ne supportons plus. Je veux que les grandes entreprises payent un impôt minimum assis sur leur bénéfice mondial pour mettre fin au scandale des grands groupes français qui ne payent aucun impôt sur les bénéfices en France. Il faut moraliser le capitalisme et pour cela il faut poser des limites et tracer des frontières. On ne créera pas la croissance en embauchant 60 000 fonctionnaires réduisant la durée du travail." Selon Nicolas Sarkozy, François Hollande prépare " un matraquage fiscal sans précédent des classes moyennes. Ce programme là n'est pas un programme de croissance c'est un programme de récession."

Les Staliniens du 21è siècle
Dramatisant les enjeux, Nicolas Sarkozy a appelé les Français à voter pour lui le 6 mai : " la France n'a pas le droit à l'erreur car l'erreur se paiera pendant des décennies. " A Toulouse où il a recueilli dimanche dernier 23,12 % des voix (en deçà de son score national, 27,18 %) et où François Hollande a fait 34,44%, Nicolas Sarkozy a critiqué son adversaire socialiste et ses discours "tellement creux que personne n'en parle. ". Il a dénoncé les " Staliniens du 21è siècle qui n'ont plus d'idéal et qui n'ont gardé que les défauts ". A la fin de son discours, le candidat UMP a lancé un appel au rassemblement sur la place du Trocadéro le 1er mai : " Il y aura une différence entre moi et François Hollande. Il défilera derrière les drapeaux rouges de la CGT et je parlerai devant une marée de drapeaux bleus blancs rouges. "
En conclusion, Nicolas Sarkozy a remercié son équipe de campagne et affirmé : " Je voudrais dire à Carla qu'elle a bien fait de venir ici à Toulouse avec nous. "

Carla Bruni-Sarkozy était assise au premier rang entre Jean-Luc Moudenc et Michèle Alliot-Marie. Au premier rang également Nathalie Kosciusko-Morizet, Christine Boutin, Rama Yade, Claude Allègre, Jean-Marie Bockel ainsi que les élus locaux Brigitte Barèges, Alain Chatillon, Christine de Veyrac, Jean-Jacques Bolzan, Laurence Arribagé, Jean-Luc Rivière ou encore Bernard Carayon.

Avant le discours de Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Moudenc, le président de l'UMP 31 avait affirmé : " on connait le sectarisme des socialistes à Toulouse. Il nous reste 8 jours pour convaincre ". L'ancien socialiste Claude Allègre, participant pour la première fois à un meeting de Nicolas Sarkozy, a pour sa part déclaré : " Ma simple présence garantit que Nicolas Sarkozy est un démocrate total et engagé. "

Au total 11 000 personnes étaient massées dans les halls 4 et 5 du Parc des Expositions. L'UMP avait mobilisé les militants du grand Sud-Ouest, amenant dans la Ville rose 50 cars de militants.

Emmanuelle Durand-Rodriguez

Photos ©Rémi Benoit

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