Pourquoi annoncer votre candidature aujourd'hui alors que vous sembliez hésiter ?
Tout simplement parce que j'ai pris ma décision. Ma réflexion était publique et beaucoup de gens m'ont encouragé et m'ont poussé à m'engager plus tôt que je ne l'envisageais. Certains pouvaient penser que j'hésitais, que je ne savais pas. Cette annonce met fin à toutes ces questions. Lors de sa venue le 14 septembre, Jean-François Copé a posé comme principe le fait que le résultat des élections législatives ne serait pas éliminatoire pour les municipales à Toulouse, car ces élections sont liés à la présidentielle et non aux municipales qui auront lieu deux ans plus tard. Cette déclaration m'a également aidé à prendre ma décision.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à vous présenter ?
Il y a plusieurs dimensions. D'abord une dimension nationale puisqu'un député est avant out un législateur. Beaucoup de réformes ont été engagées malgré la crise, ce qui est courageux. Mais en même temps, de nombreuses choses sont restées inachevées, dans les domaines de la fiscalité ou de l'éducation par exemple et je souhaite participer à la poursuite de ces réformes. Ensuite, il y a un volet plus local avec les enjeux de la 3e circonscription qui présente un nouveau découpage. C'est une zone assez mixte avec des quartiers de Toulouse, des communes de banlieue comme Balma et des communes plus rurales. Les dossiers de la prison Saint-Michel ou de Montaudran Aerospace sont très importants dans cette circonscription. Enfin, je souhaite défendre Toulouse au niveau national.

Une élection aux législatives serait-elle un tremplin pour les municipales ?
Cela ne pourrait que renforcer ma présence mais je menais déjà un travail de fonds avant d'être candidat aux législatives et je continuerai quel que soit le résultat. Comme je le disais, le résultat n'aura pas d'influence sur la candidature possible aux municipales. Dans la 3e circonscription, le Parti socialiste semble ne pas vouloir investir Alain Fillola en vertu d'un accord avec les Verts qui se disputent le siège. Stéphane Coppey et François Simon veulent y aller d'après ce que j'entends. Avec Laurence Arribagé, nous formons une équipe très complémentaire. Je pense qu'il est bon d'avoir quelqu'un d'expérimenté et un regard nouveau.

Propos recueillis par Paul Périé

En savoir plus : Alain Fillola a annoncé en septembre son souhait de briguer l'investiture du Parti socialiste dans la troisième circonscription de Haute-Garonne. Une circonscription très convoitée puisque Europe Ecologie - les Verts, qui vise quatre circonscriptions en Midi-Pyrénées, l'a également ciblé.

En photo : Jean-Luc Moudenc, président de l'UMP 31 (© Rémi Benoit)