Régionales 2015 : Philippe Bonnecarrère, désigné par l'UDI, mais pas encore candidat

Le sénateur du Tarn Philippe Bonnecarrère a été désigné par le bureau exécutif national de l'UDI comme "chef de file" en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Néanmoins, l'ancien vice-président de la Région Midi-Pyrénées estime qu'il faut d'abord définir le rôle de la future région avant de penser à désigner une tête de liste pour les régionales 2015. Interview

Comment avez-vous été désigné par l'UDI ?

Je ne suis membre d'aucune formation politique. J'ai l'habitude de travailler avec toutes les bonnes volontés, depuis les Radicaux de gauche jusqu'à l'UMP. Le monde centriste m'a confié la responsabilité de chef de file, ce dont je le remercie. Cela ne veut pas dire que je suis candidat.

Quelle sera votre mission ?

Cette désignation a un objectif, préparer la meilleure solution pour la grande région. Une solution que je dégage de toute considération de personne. Il y a plusieurs points importants à régler avant d'en arriver là. En premier lieu, il faut veiller à ce que les relations entre la nouvelle région et les deux métropoles, Toulouse et Montpellier, soient bonnes. Les deux collectivités ont la compétence économique et le cœur de la démarche sera de trouver un accord entre les entités. À cela s'ajoute la nécessité d'un accord entre les deux métropoles elles-mêmes. En ce sens, le travail mené par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, et Philippe Saurel, maire de Montpellier, est encourageant.

Quels sont donc, selon vous, les axes de travail principaux ?

Dans un premier temps, ma part de travail sera d'accompagner Jean-Luc Moudenc dans la recherche des la meilleure qualité de relation avec Philippe Saurel. À partir de là, il sera plus facile de travailler à la suite du programme. Il faut que la nouvelle Région soit une Région partenaire, ambitieuse pour ses habitants et modeste en tant qu'institution. Je dis cela parce que la construction de la grande région a été extrêmement critiquable. Il faudra du temps pour panser les plaies.

La manière dont la réforme territoriale a été conduite a donc un impact sur la campagne ?

La construction s'est faite contre l'avis de Languedoc-Roussillon, qui aborde cette étape dans une situation psychologique complexe. La décision a été prise entre caciques, sans consultation des populations qui, en Languedoc-Roussillon, ont un sentiment d'annexion. La construction d'un sentiment d'identité va prendre du temps. D'autre part, la fusion est partie de l'idée que "Big is beautiful", concept daté et qui ignore la proximité avec les populations, et donc la valeur ajoutée d'une collectivité. Je milite donc pour un projet de girondisme régional afin de ne pas ajouter au jacobinisme national un jacobinisme régional. Il faut un équilibre entre les territoires.

La démarche entamée par Martin Malvy et Damein Alary vous semble-t-elle aller dans le bon sens ?

Oui, cela va dans le bon sens, mais c'est très tardif. Il est désormais trop tard pour associer les populations. Il a fallu attendre décembre 2014 pour que les deux présidents de région se rencontrent puisque Languedoc-Roussillon était opposée à cette fusion. La démarche entamée depuis montre qu'il y a eu une absence totale de coopération auparavant.

Qui serait selon vous le mieux place pour relever le défi de la présidence de cette nouvelle région ?

Il n'y a aucun schéma pré-établi de ma part. Nous devons déjà faire le travail pour les départementales, car les départements seront aussi des interlocuteurs importants pour la nouvelle Région. Ensuite, nous examinerons la situation avec nos différents partenaires. Aujourd'hui, ce n'est pas une question de personne mais de rôle de la future région.

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