Corrine Lepage à Toulouse « pour la création d'un centre gauche »

Corinne Lepage, ancienne ministre, députée européenne, avocate spécialisée dans les dossiers liés à l'énergie était à Toulouse le 27 juin. Accompagnée de Jean-Pierre Plancade, sénateur PRG de la Haute-Garonne, la présidente de Cap 21 a présenté son livre « La Vérité sur le nucléaire ». Face à une « crise morale considérable », elle veut implanter son parti politique en Haute-Garonne et « tout faire pour empêcher la réélection de Nicolas Sarkozy. »

« Le centre droit s'organise en ce moment autour de Jean-Louis Borloo, il faut qu'un centre gauche existe ! » C'est en ces termes que Corinne Lepage a présenté son projet politique dans la perspective de la présidentielle et des législatives. « Cap 21 qui compte 150 élus a beaucoup souffert en Haute-Garonne parce qu'il était dirigé par Martine Susset, très liée à l'UMP et qui a tout fait pour que le mouvement ne se développe pas. » Corinne Lepage s'apprête à nommer au poste de secrétaire général Alain Barrès, ancien député-maire centriste. « Aujourd'hui face à l'urgence de la situation politique et morale, explique Corinne Lepage, nous devons aller au-delà des clivages politiques traditionnels. J'ai rencontré Jean-Michel Baylet a plusieurs reprises et nous avons une vraie proximité intellectuelle.» Jean-Pierre Plancade sénateur de la Haute-Garonne et conseiller général PRG « partage l'essentiel des idées de Corinne Lepage ainsi que les valeurs de solidarité et d'humanisme » même s'il a précisé qu'il n'y avait rien de formalisé entre Cap 21 et le Parti Radical de Gauche.

Corinne Lepage, ancienne vice-présidente du Modem, a dressé un bilan très négatif de la présidence de Nicolas Sarkozy : « Je ne souhaite pas que Nicolas Sarkozy fasse un deuxième mandat. Il a activé la division. Ses choix ont été injustes et inefficaces. La justice a été maltraitée et le clientélisme a remplacé la méritocratie. » L'ancienne ministre d'Alain Juppé a dénoncé la candidature de Christine Lagarde, impliquée dans l'affaire Tapie, à la direction générale du FMI :
« Trouvez-vous normal que la France prenne le risque d'un procès pénal d'un nouveau directeur du FMI ? »

Présentant son livre, déjà vendu à 15 000 exemplaires, Corinne Lepage a salué le courage de l'Allemagne qui a récemment renoncé au nucléaire :
« Sortir du nucléaire, ce n'est pas une affaire d'écolos. C'est une question de choix de mode de société et de modèle industriel. Le nucléaire repose sur une société jacobine, centralisée et dominée par la culture du secret. Les Français ont le droit à un débat sans tabou sur le nucléaire. Car au moment où Nicolas Sarkozy annonce une enveloppe d'un milliard d'euros pour le nucléaire, il détruit 25 000 emplois dans la filière photovoltaïque. »

Concernant la présidentielle, Corinne Lepage a reconnu que la « question de (sa) candidature était dans l'air mais qu'elle n'était pas tranchée. Mon obsession est d'être utile et je ne serai candidate que si ça ne favorise pas l'élection de Nicolas Sarkozy ou la monté de Le Pen. »

Emmanuelle Durand-Rodriguez

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