Nouveau préfet de Midi-Pyrénées, Henri-Michel Comet dévoile ses priorités

Le nouveau préfet de la région Midi-Pyrénées et de la Haute-Garonne, Henri-Michel Comet, a sacrifié à la tradition mercredi 3 mai en se présentant officiellement à la presse lors d'une conférence à la préfecture. L'occasion pour lui de décrire sa méthodologie de travail et de pointer les sujets majeurs pour lesquels il aura à représenter l'État dans les prochains mois.

Pour sa présentation officielle à la presse, le nouveau préfet de Midi-Pyrénées et de la Haute-Garonne s'était entouré ce mercredi 3 mai de ses plus proches collaborateurs, Françoise Souliman, secrétaire général de la préfecture de la Haute-Garonne, Eric Spitz, secrétaire général pour les affaires régionales et Maurice Barate, directeur de cabinet du préfet. Le symbole d'une volonté de « rassembler » et de « travailler collectivement » pour un homme qui résume sa méthodologie de travail en trois mots : « rassemblement, exigence et humanité ».

Le nouveau préfet s'est dit « très honoré professionnellement et ravi personnellement » d'avoir été nommé en Midi-Pyrénées. Il a évoqué sa vision personnelle de la région et plus particulièrement de Toulouse en tant que « grande métropole de notre pays ». « Toulouse et la région Midi-Pyrénées attirent beaucoup l'intérêt du gouvernement, a-t-il précisé. Notamment en raison de l'activité industrielle aéronautique et spatiale et du poids de Toulouse dans les efforts du gouvernement dans le domaine de la recherche. »

Minutieux, Henri-Michel Comet s'est fait envoyer, 15 jours avant son arrivée officielle, un résumé de l'ensemble des dossiers portés par les services du Secrétariat général des affaires régionales (SGAR). Un document de près de 200 pages établi par les chargés de mission du SGAR. Une démarche rarement entreprise par ses prédécesseurs.

Sur les dossiers justement, le nouveau préfet a confirmé que l'emploi et la sécurité (préservation de l'intégrité physique, lutte contre les cambriolages et sécurité routière) était ses deux objectifs prioritaires. « Il y a un certain nombre de progrès qui peuvent être fait en matière de sécurité » a-t-il avancé, précisant qu'il avait déjà commencé à esquisser quelques orientations sur le sujet. Les patrouilleurs, sorte de police de proximité, actuellement en test dans plusieurs villes de France, pourraient par exemple voir le jour à Toulouse si le concept était validé.

« Dominique Bur a appelé ma vigilance sur quelques sujets difficiles ou d'actualité » a-t-il ajouté, citant les questions de l'eau, de l'enseignement supérieur, de la recherche, des grandes infrastructures régionales (routières et ferrées), le logement (plus spécifiquement en Haute-Garonne). La LGV figure, selon lui, en haut de sa pile de dossiers. Il n'a pas exclu l'abandon du projet de LGV si le financement du tronçon préalable Tours - Bordeaux n'était pas trouvé. Concernant l'ouverture prochaine du capital de l'aéroport Toulouse - Blagnac, il s'est abstenu de tout commentaire dans l'immédiat, assurant qu'une procédure stricte d'appel d'offres aurait lieu.

Jusque-là secrétaire général du ministère de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales, Henri-Michel Comet est passé par l'École nationale d'administration (Ena), promotion « Henri-François d'Aguesseau ». Il est également titulaire d'une maîtrise en droit et diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris. Le nouveau préfet connaît bien la région pour avoir déjà été préfet du Tarn-et-Garonne entre 1999 et 2002. Conseiller auprès du Premier ministre en 2007, il a aussi été préfet de la région Picardie.

Marie Grivot

En photo : Henri-Michel Comet, nouveau préfet de Haute-Garonne et de Midi-Pyrénées (© Rémi Benoit)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.