Le satellite SMOS lancé le 2 novembre suivra les changements climatiques

C'est l'aboutissement de 20 ans de recherche. Le satellite SMOS a été mis en orbite ce lundi 2 novembre. 
Menée par l'Agence Spatiale Européenne (ESA) en collaboration avec la France et l'Espagne, cette mission effectuera la première cartographie à l'échelle planétaire de l'humidité des sols et de la salinité des océans. Le projet a été imaginé et conduit par le Centre d'études spatiales de la Biosphère à Toulouse.La mission « Soil Moisture and Ocean Salinity » (SMOS) a été mise sur orbite depuis la base de lancement de Plesetsk en Russie.

C'est l'aboutissement de 20 ans de recherche. Le satellite SMOS a été mis en orbite ce lundi 2 novembre. 
Menée par l'Agence Spatiale Européenne (ESA) en collaboration avec la France et l'Espagne, cette mission effectuera la première cartographie à l'échelle planétaire de l'humidité des sols et de la salinité des océans. Le projet a été imaginé et conduit par le Centre d'études spatiales de la Biosphère à Toulouse.

La mission « Soil Moisture and Ocean Salinity » (SMOS) a été mise sur orbite depuis la base de lancement de Plesetsk en Russie. Basé à Toulouse, le Centre d'études spatiales de la Biosphère à Toulouse (Cesbio) a lancé le projet en 1988. Il étudie le fonctionnement et la dynamique des grands écosystèmes terrestres en utilisant les outils spatiaux. « Pour effectuer de façon régulière et fréquente des mesures qui couvrent l'ensemble de la Terre, nous devions impérativement imaginer une solution pour pouvoir collecter des données depuis l'espace » explique son directeur, Yann Kerr. Le laboratoire toulousain a imaginé un ensemble de 69 petites antennes disposées sur une structure en forme d'Y pour « capter » l'humidité des surfaces et la salinité des océans. Déployée en orbite, cette antenne de 8 mètres de large permettra d'obtenir des images tous les trois jours avec une résolution d'environ 40 km. Astrium a fabriqué en Espagne cet instrument unique, baptisé radiomètre interférométrique à synthèse d'ouverture MIRAS. Grâce à lui, le satellite dispose d'un champ de vision de 1000 km, dans lequel il effectuera jusqu'à 80 mesures différentes.

La connaissance de la salinité des océans et de son évolution permettra d'identifier et de suivre les courants marins qui jouent un rôle primordial dans les changements climatiques. La mission devrait permettre d'améliorer la prévision météorologique et de mieux anticiper des phénomènes extrêmes, tout en renseignant les professionnels de la question de l'eau : hydrologues, agronomes, aménageurs...

Cette mission a nécessité la réalisation de maquettes instrumentales et de nombreuses campagnes de mesure sur différents continents pour valider l'instrument et les méthodes d'analyse. Durant le développement industriel de SMOS, le Cesbio a été chargé de valoriser ce travail de recherche au travers de collaborations avec des industriels tels qu'EADS ou Thales Alenia Space. Le laboratoire est également intervenu en support d'expertise et transfert de savoir-faire. Le Centre espagnol de développement
technique et industriel a aussi apporté sa contribution. « Ce programme a contribué à doper la compétitivité du secteur spatial transpyrénéen », souligne Astrium.

Le Cesbio est une unité de recherche associant des équipes de l'Université Paul Sabatier de Toulouse, le Centre National d'Etudes Spatiales (CNES), le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD).

En savoir plus :
- www.cesbio.ups-tlse.fr/fr/presse.html
www.esa.int/esaLP/LPsmos.html
www.cnes.fr/web/CNES-fr/7899-lancement-de-smos.php

En photo : la satellite permettra de suivre l'humidité des terres et la salinité des océans (photo Cesbio)

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