OTIE : le marché de l'immobilier d'entreprise résiste bien

L'observatoire toulousain d'immobilier d'entreprise a fait le point sur le marché à l'issue du troisième trimestre. Si le marché de l'investissement est touché par la crise, la commercialisation reste active, particulièrement sur les petites et grosses surfaces de bureaux.

La situation pourrait être bien pire. Telle est, en substance, le message délivré par Michèle Bellan, la présidente de l'observatoire toulousain d'immobilier d'entreprise qui a rendu publique l'étude de l'OTIE portant sur le troisième trimestre 2009 à la mairie de Blagnac en présence du maire Bernard Keller et du président de la Sem Constellation Joseph Carles : « Toulouse est moins impactée que d'autres grandes villes, comme Lyon ou Nantes, par la crise, note-t-elle. Le dernier trimestre s'annonçant plutôt correct grâce à de bonnes commercialisation à venir, on peut considérer que l'année 2009 n'aura pas été mauvaise avec plus de 100 000 m2 de demande placée de bureaux. »

Des chiffres en forme de soulagement même si le tableau, dans le détail, n'est évidemment pas idyllique. Un des motifs de satisfaction réside dans l'augmentation de 15% des surfaces commercialisées de bureaux par rapport à l'an passé, soit 46 651 m2. Notons, toutefois, un léger retrait de la commercialisation des surfaces comprises entre 500 et 1000 m2, au profit des surfaces excédant 1000 m2 ou inférieures à 250 m2.

Les transactions, au nombre de 61, sont, certes, en diminution de 7% mais la baisse semble s'être ralentie depuis le début de l'année, particulièrement grâce au neuf qui est en progression. Notons, sur ce segment, l'augmentation des surfaces supérieures à 500 m2 et la régression de celles inférieures à cette superficie. Globalement, la taille moyenne des bureaux vendus est de 461 m2.

L'étude met en lumière la forte progression de l'offre immédiatement disponible qui atteint 185 000 m2. Une progression, notamment sur le stock de bureaux neufs en hausse de 23% par rapport au second trimestre 2009, qui pourrait impacter le stock de 2ème main d'après la présidente de l'OTIE : « Avec l'arrivée de bureaux neufs sur le marché, le stock de 2ème main va grossir. Si une partie de celui-ci est en bon état, une autre devrait en revanche être rénové, fait-elle remarquer. Il va falloir que les bailleurs y songent sérieusement, surtout dans les zones anciennes comme la Cépière, le Parc du Canal ou le centre-ville. »

Le gros point noir concerne le marché de l'investissement puisque avec seulement 33 000 m2 de bureaux vendus à des investisseurs à la fin du mois de septembre, on retrouve le niveau de 2005. Autre motif d'inquiétude, les locaux d'activité et les entrepôts : « Sur les trois trimestres, ce marché résiste grâce à une opération exceptionnelle en comptes propres d'Airbus, détaille Michèle Bellan. Mais si on soustrait ces opérations en CP, le cumul sur les 9 premiers mois montre un fléchissement de la demande placée. »

Michèle Bellan a, par ailleurs, annoncé qu'elle ne briguerait pas un nouveau mandat. Son successeur sera désigné à l'issue d'une élection en décembre. Bernard Keller, maire de Blagnac, a profité du rendez-vous pour faire un point sur les projets en cours sur sa commune, en particulier l'Aeroscopia : « Le coût du projet du musée de l'aéronautique ne dépassera pas 13 millions d'euros, a-t-il promis. Le financement, inscrit dans le contrat de plan état-région, est quasiment acquis ». Il a, par ailleurs, annoncé, à propos du quartier d'Andromède, qu'une charte serait probablement érigée sur la commercialisation des bas d'immeubles afin de proposer une « véritable galerie commerciale homogène ».

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