Conflit des éboueurs : "une grève injuste" selon Pierre Cohen

Les agents intercommunautaires ont décidé de reconduire la grève demain mercredi 14 octobre reprochant au président de la Communauté Urbaine du Grand Toulouse Pierre Cohen de ne pas avoir tenu ses promesses d'harmonisation par le haut.Le torchon brûle entre les éboueurs et le président de la Communauté Urbaine Pierre Cohen. 900 agents intercommunaux selon l'intersyndicale FO, Unsa, CGT, Sud, et CFDT, 500 selon la police, se sont réunis mardi 13 octobre au matin devant le Grand Toulouse pour manifester leur mécontentement.

Les agents intercommunautaires ont décidé de reconduire la grève demain mercredi 14 octobre reprochant au président de la Communauté Urbaine du Grand Toulouse Pierre Cohen de ne pas avoir tenu ses promesses d'harmonisation par le haut.

Le torchon brûle entre les éboueurs et le président de la Communauté Urbaine Pierre Cohen. 900 agents intercommunaux selon l'intersyndicale FO, Unsa, CGT, Sud, et CFDT, 500 selon la police, se sont réunis mardi 13 octobre au matin devant le Grand Toulouse pour manifester leur mécontentement.

L'objet de leur rancœur réside dans les promesses non tenues, selon eux, par Pierre Cohen : « Il avait promis, lors de son élection à la présidence de la Communauté Urbaine que l'harmonisation des conditions salariales se ferait à la hausse mais on se rend compte qu'à travail égal, les salaires ne le sont pas », explique Guy Mongin, secrétaire général de la CGT à la Communauté Urbaine.

L'autre revendication majeure est l'arrêt des « mutations arbitraires » qui crée « des situations de souffrances chez les agents ». Conséquences ? Les éboueurs ne ramassent plus les ordures. Une situation que déplore le responsable syndical : « Cela ne nous fait pas plaisir de faire grève mais on est en colère car on estime qu'il ne remplit pas son rôle de garant du service public ».

L'ancien maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a mis la pression sur l'actuel locataire du Capitole en lui demandant, par l'entremise d'une lettre ouverte au député-maire de Toulouse, de tenir ses promesses d'harmonisation par le haut : « Les Toulousains subissent par ricochet cette situation créée par la précipitation avec laquelle a été votée la Communauté Urbaine, écrit-il, Je demande à Pierre Cohen de rétablir un dialogue sincère au lieu de s'enfermer dans une position d'autoritarisme et de refus violent. »

Le principal intéressé, Pierre Cohen a tenu a réagir à ces accusations qu'il juge « inélégantes » : « Tout avait été accepté lors du Comité technique paritaire (CTP) par l'intersyndicale, notamment sur l'harmonisation des indemnités, répond-t-il. Je trouve cette grève injuste ». Inflexible sur les primes, le président du Grand Toulouse a, en revanche, donné, en partie, raison à la revendication concernant les mutations arbitraires en reconnaissant, à demi-mots, que le passage d'une collectivité de 300 à 2800 agents avait pu engendré quelques difficultés.

Remonté contre les manifestants même s'il leur reconnaît le droit de grève, Pierre Cohen déplore une situation qu'il qualifie « d'inadmissible » et appelle les syndicats à accepter sa proposition d'appliquer ce qui a été décidé en CTP. En cas de refus, il n'écarte pas la possibilité de faire travailler les non-grévistes pour enlever les déchets visuels : « Si le conflit perdure, il faudra prendre des mesures pour assurer la sécurité sanitaire de la ville » a-t-il conclu.

En photo : mardi 13 octobre dans les rues de Toulouse (Crédit R.Benoit)

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