Entretien avec Nicolas Lixi, directeur général de City One. A l'occasion du premier anniversaire de la mise en place d'un système d'interprétariat, en partenariat avec Air France, il fait le point sur l'efficacité de cette nouvelle activité ainsi que sur les différents métiers de City One, dont le siège est à Toulouse.

Comment ce partenariat s'était-il noué avec Air France ?
Une analyse avait mis en lumière les difficultés rencontrées par des passagers asiatiques à être pris en charge correctement sur la plateforme de Roissy. Désireuse de se renforcer sur les marchés de ce continent, Air France a eu l'idée de créer un nouveau service d'interprétariat pour venir à la rencontre des business men d'origine chinoise, coréenne, japonaise, etc...City One a été contactée pour mettre en place cette solution. Nous avons mis l'accent sur la maîtrise des us et coutumes de chaque pays afin de les guider au mieux, en respectant leur culture. Aujourd'hui, au travers de cette expérience, City One est capable de traiter toute demande d'interprétariat et d'accueil pour toutes nationalités.

L'activité VIP, mise en place l'an passé, a-t-elle répondu à un véritable besoin ?
Les demandes ont démarré très fort au début puis se sont ralenties pour des raisons économiques. Aujourd'hui, elles varient entre 120 et 200 par mois. C'est un marché qui nous semble porteur car nous pensons qu'il y a un besoin croissant de services aux passagers dans les aérogares. Il faudra être prêt à répondre à la demande lorsque nous sortirons de la crise. C'est, enfin, un facteur de différenciation pour Air France par rapport aux autres compagnies.

Pourrait-on envisager voir apparaître ce type de prestation à Toulouse ?
Oui, car notre objectif est d'étendre ce service et Toulouse dispose, avec Airbus, d'une clientèle susceptible d'être intéressée par les services que l'on propose. Reste qu'il faut un volume minimum car c'est un service qui coûte cher. Par ailleurs, nous l'avons déjà développé en Espagne par exemple, en sous-traitance.

Comment se portent les différentes branches de City One ?
Dans l'ensemble, notre CA a progressé de 20% sur la période août 2008-août 2009. Une progression que l'on doit principalement à la prise de nouveaux marchés. Dans le détail : sur l'accueil, le volume d'activité n'a pas pâti de la crise et affiche même une légère progression contrairement à l'événementiel qui a subi une très forte baisse. La branche promotion et animation s'est maintenue. Les métiers de l'aérien ont évidemment souffert de la crise qui touche le secteur de plein fouet même si les mois de juin à septembre ont été plutôt bons grâce aux vacances.

Quelles solutions envisagez-vous en cette période de crise ?
La fin de l'année s'annonce difficile car nous craignons que la clientèle business, censée prendre le relais des touristes, ne soit pas au rendez-vous. On se trouve, par conséquent, dans une phase d'optimisation des cahiers des charges de nos prestations pour proposer des tarifs plus compétitifs à nos clients. Il faut savoir s'adapter.

Le Groupe City One, spécialiste depuis 19 ans des métiers de l'accueil, tant au niveau de la formation, gestion et organisation, développe son savoir-faire autour de 5 filiales spécialisées : l'accueil en entreprise, l'accueil événementiel, l'accueil culturel, la promotion et l'animation des ventes et, enfin, l'accueil aéroportuaire.
Professionnel du service aux entreprises, CITY ONE répond à un besoin d'externalisation, par une organisation sectorielle.
Pour mémoire, rappelons que le Groupe CITY ONE, né à Toulouse en 1991 est aujourd'hui présent sur l'ensemble du territoire national (10 agences) ainsi qu'en Belgique. Le Groupe qui emploie 2 000 collaborateurs a réalisé un CA de 53 M€ en 2008.

En savoir plus:
www.cityone.fr