« La crise est économique et pas immobilière ». C'est par cette assertion que Philippe Poilleux, président du salon de l'immobilier et de la fédération des promoteurs constructeurs Midi-Pyrénées, a tenu à conclure le point presse qui s'est tenu le 7 octobre en préambule du salon. Entouré des principaux responsables du secteur, Philippe Poilleux s'est voulu rassurant : en temps de crise, l'immobilier apparaît comme le meilleur placement. « Plus que jamais, c'est le moment de le dire » a martelé Pacific Robineau, l'organisateur du salon.

En dépit d'un contexte économique incertain, l'immobilier se maintient comme le confirme Emmanuelle Lassalle de la Fédération nationale des agents immobiliers (FNAIM): « Il n'y a pas eu d'effondrement immobilier, confirme-t-elle. Le nombre de transactions a certes baissé entre le dernier trimestre 2008 et le premier trimestre 2009 mais la demande est repartie, notamment grâce à la loi Scellier mais aussi au retour de gens, solvables, qui s'étaient retirés du marché pensant que les prix allaient baisser, et de propriétaires qui avaient préféré mettre leurs biens à la location pour les mêmes raisons.»

Un optimisme partagé par François Rieussec, du Syndicat national des professionnels de l'aménagement et du lotissement (Snal), qui n'hésite pas à évoquer une période « exceptionnellement porteuse » : « Le marché a évolué : nous avons adapté les prix et les surfaces au budget des ménages, explique-t-il. Ce qui fait que nous disposons de produits bien placés. Si l'on y ajoute les aides fiscales, les reports d'endettement, et les taux d'intérêts très bas, la situation actuelle est favorable. »

La préoccupation des professionnels de l'immobilier résiderait plutôt dans le manque de biens que dans le trop plein tant, dans l'ancien comme dans le neuf, la réduction de surfaces n'étant pas la solution miracle : « S'il y a une trop grande pénurie, on risque de s'inscrire dans un schéma de rareté qui entraînera une hausse inéluctable des prix, explique Philippe Poilleux. Pour éviter ce scénario que nous souhaitons absolument, il convient de réussir à produire plus à des prix maîtrisés ».

En attendant, le Salon fait figure d'occasion idéale pour accéder à la propriété : « En deux heures on peut faire le tour de la question : tous les acteurs de l'immobilier étant présents, notamment les banquiers, on peut rapidement connaître son pouvoir d'achat immobilier quelque soit ses liquidités, argumente Pacific Robineau. Il n'y a pas d'endroit aussi complet pour préparer son projet immobilier ».

Le Salon de l'immobilier Toulouse Midi-Pyrénées accueille, en moyenne, 15 000 visiteurs. 150 stands sont prévus, où prendront place des promoteurs, des constructeurs de maison individuelle, des agents immobiliers, des organisations professionnelles et des banques. Des conférences sont également au programme.

En savoir plus :
www.salonimmobiliertoulouse.com

© Photo : Rémi Benoit