Le président sortant du Conseil Régional, Martin Malvy, a tenu le 2 octobre à Toulouse sa première conférence de presse de candidat au scrutin de 2010. Il a été largement investi le 1er octobre par les militants socialistes dans tous les départements de Midi-Pyrénées.

Investi par les militants socialistes le 1er octobre, Martin Malvy a choisi de lancer sa précampagne à la brasserie du Florida, place du Capitole à Toulouse. Accompagné de son directeur de campagne, Alain Fauconnier, il a répondu aux questions d'une vingtaine de journalistes.

Quelles formations politiques seront-elles présentes sur votre liste ?
Je suis désormais candidat désigné et je vais aller à la rencontre des formations politiques de gauche, progressistes auxquelles je vais proposer de créer les conditions du rassemblement dès le premier tour. Nous allons réfléchir sur la base d'un projet partagé, élaboré ensemble, et de façon à partager les responsabilités. Je remercie d'ores et déjà Jean-Michel Baylet qui a annoncé que le PRG sera sur la liste commune.

Que pensez-vous des deux sondages qui, aujourd'hui, donnent Europe-écologie-Verts à quelques points seulement du Parti Socialiste ?
Je pense d'abord que ce type de sondage n'a pas beaucoup de valeur à 6 mois du scrutin. Le véritable intérêt de nos concitoyens pour les Régionales ne se révèlera vraiment que tout début 2010. Sur le fond, je pense que la gauche est plus forte si elle se rassemble dès le premier tour.

Un accord avec les Verts régionaux est-il possible ?
Ça ne me paraît pas impossible.

A quelle date la liste sera-t-elle constituée ?
Nous sommes contraints par le calendrier fixé par le Parti Socialiste. Ce sera le 12 décembre et il y aura du renouvellement.

Quel est votre projet pour la Région ?
Je ne vais pas vous dire, 6 mois avant le scrutin, quel sera le projet. Il sera élaboré avec nos partenaires mais aussi avec nos concitoyens. Je souhaite faire participer le plus grand nombre à cette concertation dont les modalités vont être très bientôt définies.

Quelle est votre analyse sur le projet de loi de réforme territoriale qui prévoit la création des conseillers territoriaux ?
C'est une mise en cause des collectivités territoriales et j'estime que si cette réforme entre effectivement en vigueur en 2012, ce sera une révolution vers une recentralisation du pouvoir. C'est un système aberrant dans lequel un conseiller territorial siègera dans deux instances. Si nous remportons la présidentielle en 2012, nous reviendrons sur ce texte.

Vous avez 73 ans, ne craignez-vous pas que vos adversaires utilisent votre âge comme un argument en votre défaveur ?
Pour moi l'âge n'est pas un problème. Ce qui est important c'est la détermination et la capacité de travail. Et sur ce point je crois que personne ne peut me prendre en défaut. Je suis un homme qui dort peu et je défie quiconque de suivre le rythme qui est le mien tout au long d'une semaine de travail. De plus, j'ai fait il y a quelques mois un bilan de santé complet qui m'a rassuré sur ma capacité à me représenter. Je fais deux heures de gymnastique intensives par semaine, et si j'ai arrêté le footing c'est uniquement parce que le malaise de Nicolas Sarkozy m'a un peu freiné !

En savoir plus

- Martin Malvy est président du Conseil Régional depuis mars 1998, réélu en 2004.

- Martin Malvy a choisi Alain Fauconnier comme directeur de campagne. Ancien vice-président de Région chargé des affaires agricoles, Alain Fauconnier, 65 ans, est sénateur socialiste de l'Aveyron, maire de Saint-Affrique.

- Le mode de scrutin pour les élections régionales : les électeurs élisent les conseillers régionaux pour six ans, au scrutin de liste, selon un système mixte combinant les règles des scrutins majoritaire et proportionnel, en un ou deux tours. La loi oblige chaque liste à comporter autant d'hommes que de femmes.

- Brigitte Barèges, députée-maire de Montauban, a été désignée chef de file UMP aux élections régionales.

En photo : Martin Malvy, actuel président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, sera de nouveau candidat lors des Régionales de 2010 (photo Rémi Benoit).