Molex : à Villemur, Bernard Thibault demande le paiement des salaires

Le leader de la CGT, Bernard Thibault, a rendu visite ce mercredi 9 septembre aux salariés de Molex. Il a annoncé la réouverture de négociations entre le gouvernement et la direction du groupe au sujet d'un éventuel repreneur, et demandé au gouvernement de payer les salaires d'août et de septembre. Le groupe américain espère toujours finaliser le plan de sauvegarde de l'emploi avant le 15 septembre. L'usine, qui compte 283 salariés, doit fermer ses portes fin octobre.Il était déjà venu le 30 octobre, lors que le groupe américain avait annoncé la fermeture du site de Villemur-sur-Tarn.

Le leader de la CGT, Bernard Thibault, a rendu visite ce mercredi 9 septembre aux salariés de Molex. Il a annoncé la réouverture de négociations entre le gouvernement et la direction du groupe au sujet d'un éventuel repreneur, et demandé au gouvernement de payer les salaires d'août et de septembre. Le groupe américain espère toujours finaliser le plan de sauvegarde de l'emploi avant le 15 septembre. L'usine, qui compte 283 salariés, doit fermer ses portes fin octobre.

Il était déjà venu le 30 octobre, lors que le groupe américain avait annoncé la fermeture du site de Villemur-sur-Tarn. Ce mercredi 9 septembre, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, est de retour auprès des salariés de Molex. Son arrivée est prévue à 12h30. Mais le leader syndical se fait attendre. En l'attendant, les employés ont installé un barbecue devant l'usine, dont l'accès leur est interdit depuis la venue mouvementée en août d'Eric Doesburg, le co-gérant de Molex Automotive SARL. Tous sont vêtus d'un t-shirt bleu « Solidarité Molex », certains arborent également une casquette rouge CGT.

Bernard Thibault finit par arriver sur les coups de 14h. Poignées de main pour chacun, quelques mots échangés, une pause pour les journalistes. Le discours démarre sur les chapeaux de roue : « Le gouvernement doit comprendre qu'il est inutile de se préoccuper de la crise quand on voit la politique de fermeture des groupes internationaux, qui pratiquent une politique de la terre brûlée. L'Etat est bien obligé de reconnaître que la situation est inacceptable. Depuis le 6 août, la direction vous refuse l'entrée du site et le paiement des salaires. Ce n'est pas normal ! Ce groupe, comme d'autres, prétend ne pas respecter le Droit social français ! »

Bernard Thibault évoque son entretien avec Nicolas Sarkozy, le 1er septembre. « C'est lui qui m'a parlé de Molex en premier. Il m'a assuré que les choses évolueraient. » Avant de prendre un micro et d'annoncer devant tous les salariés une nouvelle encourageante : « Je peux vous annoncer que des négociations ont repris depuis hier entre le gouvernement et la direction de Molex pour le maintien d'une partie de l'activité industrielle. Aujourd'hui, nous devons demander la tenue d'une réunion associant l'éventuel repreneur, l'Etat, vos clients Peugeot et Renault et vos représentants syndicaux. » Le leader syndical ne s'arrête pas là : « Je vous propose de demander également à l'Etat que s'il n'exige pas le respect du Droit du travail, il doit s'engager à payer temporairement vos salaires. » La centaine de salariés acquiescent, alors qu'un téléphone portable fait ironiquement résonner la Marseillaise sous les éclats de rire.

La dernière charge sera pour la direction de Molex. Les employés ont chacun reçu une lettre datée du 7 septembre et signée par Eric Doesburg, le co-gérant de Molex Automotive SARL. On peut y lire : « La médiation actuellement en cours et la procédure d'information consultative du comité d'entreprise doivent nécessairement être finalisés d'ici le 15 septembre. Au-delà, le groupe Molex ne pourra garantir la bonne fin financière du plan de sauvegarde de l'emploi. (...) Certains partenaires sociaux agissent de façon déloyale notamment en incitant les salariés à engager des actions judiciaires portant sur des points réglés dans le cadre de la médiation. (...) Le budget du PSE proposé en juin 2009 se monte à 23 millions d'euros dont 12,3 millions pour les indemnités, 6 millions pour le congé de reclassement, 700.000 € pour la formation, 700.000 € de compensation de salaire, 800.000 € pour le cabinet de reclassement, 245.000 € pour la mutuelle. Si le 15 septembre, nous signons avec les partenaires sociaux un accord de fin de conflit, le groupe Molex garantira financièrement l'ensemble des dispositions négociées : salaires août et septembre, plan de sauvegarde de l'emploi. Dans le cas contraire, le groupe Molex ne pourra s'engager sur le financement du PSE qui devra être financé par la société française Molex Automotive SARL, dans la limite de ses capacités financières. » Cette date buttoir est jugée comme « une provocation, un chantage » par Bernard Thibault : « On ne peut pas sérieusement considérer une date couperet si d'autres pistes sont envisagées avec un repreneur. » Le leader syndical a alors pris quelques minutes pour échanger avec les salariés. En fin de journée était prévu un rendez-vous de soutien avec de nombreux élus de Midi-Pyrénées.

Le président du Conseil économique et social régional (CESR), Jean-Louis Chauzy, estimait aujourd'hui dans un communiqué que « l''heure n'est pas à parler de reconversion du site mais du maintien de l'activité connectique à Villemur sur Tarn. Le CESR demande au ministre de l'Industrie des négociations avec un grand groupe industriel français pour reprendre l'activité. C'est le sens du rendez-vous obtenu le jeudi 17 septembre prochain avec le directeur de cabinet du ministre de l'Industrie. Le CESR soutient la demande formulée par le président de Région Martin Malvy d'organiser une table ronde sur le projet industriel et l'avenir du site. »

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