Molex : Nicolas Sarkozy se fâche contre l'équipementier américain

« Ce qui se passe chez Molex ne me va pas », a affirmé, lors d'une table ronde sur l'emploi, Nicolas Sarkozy. « Quand on part comme les propriétaires américains de l'usine Molex de Villemur-sur-Tarn, on part en assumant ses dettes » a dit le chef de l'Etat. « On doit respecter ses employés qui ne sont pas des marchandises ». Le président de la République a par ailleurs affirmé que « l'Etat garantirait le repreneur ». Hier, mercredi 2 septembre, Molex avait annoncé « l'échec des discussions avec l'acheteur potentiel » de son usine.

« Ce qui se passe chez Molex ne me va pas », a affirmé, lors d'une table ronde sur l'emploi, Nicolas Sarkozy. « Quand on part comme les propriétaires américains de l'usine Molex de Villemur-sur-Tarn, on part en assumant ses dettes » a dit le chef de l'Etat. « On doit respecter ses employés qui ne sont pas des marchandises ». Le président de la République a par ailleurs affirmé que « l'Etat garantirait le repreneur ».

Hier, mercredi 2 septembre, Molex avait annoncé « l'échec des discussions avec l'acheteur potentiel » de son usine. Selon la direction de Molex, « l'acheteur (proposé par le gouvernement français, ndlr) n'avait pas de plan crédible pour développer une activité viable ». Et selon Martin Slark, vice-président et directeur général de Molex Inc, « la proposition soumise n'était pas dans le meilleur intérêt de Molex ou des salariés de Villemur-sur-Tarn ».

Pour Denis Parise, secrétaire général du CE de Molex, joint en milieu d'après-midi au téléphone: « c'est bien que le chef de l'Etat monte au créneau et se fâche mais il faut maintenant passer de la théorie à la pratique. Il nous faut un repreneur. Le temps presse ».

Plus tôt dans la journée, la nouvelle réunion de négociation chez le médiateur a tourné court. La direction de Molex n'a pas supporté l'assignation devant le Conseil des Prud'hommes de Toulouse par des salariés qui réclament « le paiement des salaires du mois d'août ».

Du coup, après 5 minutes de réunion, à peine, la direction a décidé de quitter la salle de négociation de la préfecture de Région. « Nous sommes extrêmement déçus par cette assignation », a affirmé Marcus Kerriou, vice-président Europe pour les ressources humaines de Molex et ancien directeur du site de Villemur-sur-Tarn. « Nous regrettons la rupture de l'accord d'hier par certains partenaires sociaux ».

Une nouvelle réunion entre la direction et les syndicats est prévue pour lundi 7 septembre, à 14h, chez le médiateur.

Par ailleurs, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, participera à une journée d'action, le 9 septembre sur le site de Molex à Villemur-sur-Tarn. Il rencontrera les salariés, les représentants de la CGT et les élus de la région.

Les réactions ont été nombreuses cet après-midi. Jean-Louis Chauzy, président du Conseil économique et social régional, a écrit dans un communiqué : « comme nous le craignions depuis de longs mois, la stratégie du Groupe américain MOLEX n'a consisté qu'à fermer le site et tenter de repartir à moindre frais, avec les technologies et savoir-faire acquis depuis 4 ans. Il appartient désormais à l'Etat qui est venu en aide aux industriels de l'automobile de demander à un grand groupe industriel de reprendre l'activité connectique dont l'industrie française et européenne ont besoin ».

De son côté, Martin Malvy demande à Christian Estrosi « l'organisation sans délai d'une table ronde pour examiner la situation. Le gouvernement ne peut pas se dire surpris et se contenter de dénoncer cette attitude ».

Depuis le 6 août dernier, le site de Villemur-sur-tarn est fermé « pour des raisons de sécurité ». Le projet de fermeture du site devrait entraîner le licenciement de 283 salariés. De leur côté, les employés exigent un maintien de l'activité, « le temps d'assurer une diversification, dans l'aéronautique ou la robotique » conclu Denis Parisse.

En photo : Nicolas Sarkozy défend les salariés alors que les négociations ont « capoté » chez le médiateur

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