La base de Francazal fermera définitivement ses portes fin 2010. Que deviendront les 300 hectares de BA 101 qui appartiennent à l'Etat ? « Il faut mettre un terme à tous les fantasmes. La base ne se transformera pas en aéroport, en zone de fret ou en logements », tranche le maire (PRG) de Cugnaux, Philippe Guérin. Pendant quelques mois encore, l'activité se poursuivra avec 450 militaires.
« Je souhaite que ce lieu se transforme rapidement en zone d'activité créatrice d'emplois, de richesses et de fiscalité locale ». Avec le départ de BA 101, le manque à gagner pour la commune est « estimé à 40 millions d'euros » rappelle le maire. Le site appartient en totalité à l'Etat, mais les élus de la Communauté d'agglomération du Muretain et ceux de la Communauté urbaine du Grand Toulouse sont déjà associés à la réflexion sur le devenir du site. « On ne comprend toujours pas cette décision gouvernementale alors que nous sommes ici au coeur de l'industrie aéronautique européenne. Voir l'armée de l'air déserter la base est paradoxal alors que l'A400M se construit à quelques kilomètres de notre ville », souligne Philippe Guérin, par ailleurs, vice-président de la Région et de la Communauté urbaine du Grand Toulouse.
« Avant de tout raser, il faudra réfléchir. Airbus, ATR et de nombreux sous-traitants de l'aéronautique peuvent être intéressés par cet outil magnifique. Il y a des hangars, des infrastructures et une piste » analyse Philippe Guérin. « Pour l'instant, nous sommes toujours dans le flou. J'espère que cela ne durera pas trop longtemps. Je veux savoir. Mes administrés également ».
Cugnaux compte 17.000 habitants, avec une population jeune et un taux de chômage qui frôle la barre des 10%. Au cours des dernières semaines, l'annonce de la fermeture de la base a été « un choc pour les habitants » rappelle Philippe Guérin. La BA 101 y était installée depuis 75 ans.
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En photo : Philippe Guérin, maire de Cugnaux et vice-président du Conseil régional (photo JWF)
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