TGV : une association créée pour défendre le projet de ligne à grande vitesse Bordeaux - Narbonne

Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, Pierre Izard, président du Conseil général de Haute-Garonne et Pierre Cohen, président de la Communauté urbaine du Grand Toulouse, ont lancé ce vendredi 3 juillet à l'hôtel de Région une association de défense de l'arrivée du TGV en Midi-Pyrénées.

Son objectifs : faire la promotion de la ligne grande vitesse (LGV) Sud Europe Atlantique et plus particulièrement les barreaux Bordeaux - Toulouse et Toulouse - Narbonne.

Conseil régional, conseils généraux, Sicoval, agglomération de Castres, Pays de Pamiers, Grand Auch, communauté d'agglomération du Muretain... Les collectivités locales ont participé en nombre au lancement de l'association. Des représentants syndicaux, de la Chambre régionale de commerce et d'industrie, de la CCI de Toulouse étaient aussi présents, ainsi que Jean-Marc Thomas du pôle de compétitivité Aerospace Valley et Louis Castex du Pôle de recherche et d'enseignement supérieur. « Cette association a pour but la promotion de la nécessité de la desserte Bordeaux - Toulouse dans les meilleurs délais, a précisé Martin Malvy. Nous avons obtenu que cet itinéraire soit considéré comme un bloc dans le projet de ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique. » « Les différents acteurs attendent cette LGV qui suscite une adhésion très large, a appuyé Pierre Cohen. Elle avance normalement mais nous sentons des hésitations de l'Etat, notamment sur la question du financement. » « Nous devons être vigilants, a repris Martin Malvy. L'Etat doit avancer comme il l'a dit. Aujourd'hui, nous entrons en mêlée soudés. Il faut inscrire les engagements dans le marbre. Il y a eu du retard à l'allumage puisque les premiers balbutiements datent de 1992. Mais les études lourdes sont en cours et seront achevées d'ici la fin de l'année. Le calendrier le plus opérationnel possible a été adopté, avec la réalisation d'une enquête publique à l'automne 2011 qui pourrait autoriser le début des travaux en 2013. L'association doit veiller à ce que débouchent ces deux rendez-vous. Nous avons fait une grande partie du trajet, nous allons vers la réalisation de la ligne. D'où l'idée d'associer les acteurs publics et privés au sein de cette association. Elle s'intéressera également aux retombées économiques de l'arrivée du TGV. »
Pierre Izard s'est également montré « convaincu de l'intérêt de la LGV Bordeaux - Toulouse. Cette association est un bon creuset pour se réunir : plus nous serons nombreux et plus nous aurons de chances de voir aboutir ce projet. » Rappelant que le Conseil général de Haute-Garonne y participera « à hauteur de 315 millions d'euros ». Et avertissant : « Nous ne payerons rien pour l'axe Tours - Bordeaux si la suite logique Bordeaux - Toulouse est abandonnée. »

Revoilà la question, centrale, du financement. Martin Malvy l'a redit à plusieurs reprises : « Ce n'est pas le sujet du jour. Le financement de l'axe Bordeaux - Toulouse est bouclé à 95%. » Il n'empêche que 5% manquent encore à l'appel. De nombreuses collectivités de Midi-Pyrénées réclament un engagement plus fort de l'Etat, qui sollicite de leur part un très important concours financier. « L'arrivée de la LGV correspond à 400 € par habitant. C'est colossal, a rappelé le président de Région. Nous ne savons pas comment payer, surtout à la veille d'une réforme de la fiscalité locale, mais nous avons pris un engagement politique. La LGV jusqu'à Narbonne est une nécessité. » Cet endettement annoncé fait peur et se double d'une frilosité de certaines collectivités qui craignent de ne pas bénéficier directement du tracé de la future LGV. « Nous voulons bien payer 14 millions d'euros mais à condition d'avoir des garanties », déclare ainsi le conseil général des Hautes-Pyrénées.

Les statuts de l'association ont été adoptés. Ses membres se reverront en septembre pour élire un bureau.

La LGV Sud Europe Atlantique est destinée à relier l'ensemble du territoire de Midi-Pyrénées à Bordeaux, Paris et Hendaye dans un premier temps, puis Narbonne, Barcelone et Marseille. Elle se compose d'un axe Tours-Sud Bordeaux d'une part, et deux axes « Sud Ouest » : le barreau Sud Bordeaux - Toulouse, et le barreau Sud Bordeaux - Espagne. Si le calendrier envisagé est respecté, le TGV pourrait arriver à Toulouse en 2017 au plus tôt.

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