Astrium profite de la bonne santé du secteur spatial et investit 25 millions d'euros

La filiale d'EADS a entamé la construction d'un nouveau bâtiment d'une superficie totale de 9.300 m2 qui devrait être opérationnel dès la fin du 1er semestre 2010. Il sera dédié à l'instrumentation optique pour les satellites d'Observation de la Terre et Sciences sur le site de Toulouse.

« Ces investissements, de l'ordre de 25 millions d'euros, montrent la bonne santé du spatial en France en général, et à Toulouse en particulier » souligne le directeur du site, Sébastien Poncin.

Avec les contrats remportés par Astrium, « ce bâtiment permettra de donner aux équipes les moyens nécessaires à la montée en puissance de nos activités », insiste Frédéric Poncin, « nous avons recruté 300 salariés au cours des trois dernières années. Sur nos trois sites toulousains, nous comptons près de 3.500 employés, avec les intérimaires et l'activité de sous-traitance. En trente ans, l'effectif a été multiplié par dix ».

Dans ce contexte de crise, « le spatial est l'un des rares secteurs à tirer son épingle du jeu », remarquait hier, lors de la pose de la 1ère pierre, le préfet de Région, Dominique Bur, « Toulouse est le leader européen sur ce marché et doit le rester ». Thierry Cotelle, maire adjoint de Toulouse, chargé du développement économique et de l'emploi partage la même analyse : « le spatial génère de l'emploi, cela devrait nous permettre d'attirer de nouvelles PME à Toulouse ».

Le bâtiment, comportant plusieurs salles blanches dites de « classe 100 », ce qui correspond à 100 microparticules par m3 contre des dizaines de millions dans l'environnement quotidien. Ces salles permettront l'assemblage, l'intégration et les essais de charges utiles satellitaires dans des conditions de propreté quasiment absolues. « Outre les salles blanches, le bâtiment permettra de regrouper toutes les équipes des satellites d'Observation de la Terre et Science et d'optimiser l'efficacité opérationnelle des projets » précise Jean Dauphin, directeur des programmes d'Observation de la Terre et Science France, « le bâtiment offrira également une surface de bureaux supérieure à 5.000 m2 ».

Les salles blanches sont dotées de grands blocs asismiques, dont les fondations, indépendantes de celles du bâtiment, reposent jusqu'à une profondeur de 12 mètres sous terre. Et ce n'est pas un détail ! Cela permet d'éviter les vibrations provoquées par le trafic routier. Les nouvelles installations devront permettre de vérifier au solde la précision et de la stabilité du télescope du satellite Gaia.

Le site de Toulouse est spécialisé dans l'instrumentation optique depuis sa création. 34 instruments optiques y ont été réalisés. Actuellement, les équipes d'Astrium travaillent sur six instruments optiques : Gaia, Sentinel 2, Earth Care, Aeolus (ESA), ALSAT2 (Agence Spatiale Algérienne) et SSOT (Chili).

Astrium est une filiale d'EADS, dédiée aux systèmes et services spatiaux civils et militaires. En 2008, Astrium a réalisé un CA de 4,3 milliards d'euros. EADS est le leader mondial de l'aérospatial, la défense et des services associés. En 2008, EADS a réalisé un CA de 43,3 milliards d'euros. EADS compte 118.000 personnes dans ses effectifs.

En savoir plus :

www.astrium.eads.net

En photo : Dominique Bur, préfet de Région et Thierry Cotelle, maire adjoint de Toulouse, chargé du développement économique et de l'emploi lors de la pose de la première pierre du futur bâtiment d'Astrium (photo JWF)

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