Revalorisation du Smic : pas de « coup de pouce » supplémentaire, la réaction des syndicats de Midi-Pyrénées

Comme prévu, il n'y a pas eu de « coup de pouce » gouvernemental pour le Smic, ce qui limite la hausse au minimum légal, soit 1,3% au 1er juillet. L'information a été confirmée par Nicolas Sarkozy, ce lundi 22 juin, devant les parlementaires réunis à Versailles. « C'est un coup dur » selon Patrick Delaporte de l'Union départementale CFDT des Hautes-Pyrénées. René Gadesaud, secrétaire départemental de la CGT du Lot parle de « véritable injustice ».

Le montant exact de la hausse du Smic horaire sera dévoilé devant la Commission nationale de la négociation collective (CNNC), où siègent syndicats, patronat et gouvernement. Et la revalorisation annuelle, applicable quels que soient l'âge, le secteur ou le lieu d'activité, prendra effet au 1er juillet. 3,4 millions de salariés sont rémunérés sur la base du salaire minimum interprofessionnel de croissance, dont 940.000 à temps partiel. Le secteur privé non agricole (hors intérim), compte environ 2,19 millions de smicards, soit 14,1% de ses salariés.

La CGT, qui milite pour un Smic à 1.600 euros bruts, juge que le refus du gouvernement est une « injustice ». Pour René Gadesaud, secrétaire département de la CGT du lot, « le gouvernement répète qu'il faut relancer mais sans croissance du pouvoir d'achat comment peut-on faire ? Si les ventes des biens de consommation sont à la baisse, c'est parce que les consommateurs n'ont plus de pouvoir d'achat ».

Même tonalité, ou presque, à la CFDT. « Dans la période actuelle, avec des vagues de licenciements, la non-revalorisation du Smic est un coup dur », estime Patrick Delaporte de l'Union département CFDT des Hautes-Pyrénées, « comme toujours, c'est la population la plus fragile qui va trinquer. Dans le département, depuis quelques semaines, nous sommes impactés par la crise. Les salariés commencent à en sentir les effets ».

Depuis le 1er juillet 2008, le Smic s'élève à 8,71 euros/heure, soit 1.321,02 euros bruts mensuels (environ 1.037 euros net) pour 35 heures hebdomadaires. La revalorisation du Smic dépend de l'évolution des prix à la consommation sur un an, hors tabac, pour les ménages urbains dont le chef de famille est ouvrier ou employé. Mais comme cette évolution est négative (-0,2% de mai 2008 à mai 2009), l'administration en ferait abstraction cette année.

En photo : l'absence de coup de pouce gouvernemental pour la revalorisation du Smic pourrait être un slogan pour les prochaines manifestations (photo Rémi Benoit)

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