En laboratoire, les tests sont concluants, il s'agit maintenant de passer à la phase suivante : les essais à l'échelle pré-industrielle. C'est dans l'usine Tembec de pâte à papier de Saint-Gaudens (31) que seront effectués les premiers tests de faisabilité et de rentabilité industrielle de ce procédé.
« Dans le détail, le bois doit être transformé en pâte à papier selon des procédés classiques » explique Gérard Goma, professeur à l'Insa et membre
du LISBP. « La pâte à papier est ensuite hydrolysée pour récupérer des sucres qui sont fermentés pour obtenir de l'éthanol et d'autres substances à
forte valeur ajoutée. Ces deux étapes fondamentales doivent être optimisées grâce à l'utilisation d'enzymes et de micro-organismes ». Gérard Goma et toute son équipe sont soutenus dans cette aventure par les pôles de compétitivité Agrimip Innovation en Midi-Pyrénées et Pin maritime du futur d'Aquitaine. De grands industriels sont partenaires. Parmi eux, Tembec, l'un des premiers producteurs français de pâte à papier, Genencor International, numéro 2 mondial des enzymes, EDF et l'Institut du pin, le centre de transfert technologique qui dépend de Bordeaux I notamment. Gérard Goma anticipe les questions des amis de la nature qui « pourraient craindre une déforestation massive. Les forêts représentent 4 milliards d'hectares du globe. Il y a donc des ressources. Mieux, l'extraction est bénéfique, elle permet d'entretenir les forêts et d'éviter le pourrissement des arbres qui conduit à produire
du méthane, un gaz à effet de serre 100 fois supérieur à celui du CO2 ». Le bois européen, ressource non alimentaire, cherche également de nouveaux débouchés de manière à valoriser les stocks disponibles localement.
En savoir plus : www.lisbp.insa-toulouse.fr
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