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« Je suis tout à fait persuadé que les bio et nanotechnologies s'imposeront très prochainement dans la croissance, poursuit l'ancien maire de Toulouse, ancien ministre de la Santé puis des Affaires étrangères. Ce sont les clés de l'avenir. Dans ce schéma, le Cancéropôle réunit quatre composantes majeures. Tout d'abord la transdisciplinarité : il regroupe dans un même lieu, physique, les acteurs des sciences de la santé, de l'ingénierie et de l'économie. La convergence des technologies est aussi très importante. Le site doit accueillir une plate-forme technologique réunissant les secteurs publics et privés. Cette plate-forme sera un élément-phare dans l'attractivité du Cancéropôle. Enfin, l'osmose entre les activités cliniques et de recherche, et la présence de grands industriels permettront d'assurer ce rôle de moteur économique régional. » Plus de 4.000 personnes travailleront sur site à l'horizon 2013. Sans compter les emplois tertiaires créés en parallèle.

La fondation InNaBioSanté a vu le jour en 2006. « Il y a quelques années, je pensais que Toulouse avait une chance extraordinaire de participer à l'aventure aéronautique, mais que nous étions dans une situation de mono-industrie, explique Philippe Douste-Blazy. Il fallait une seconde activité leader. D'où l'idée de construire, à la suite de l'explosion d'AZF, un site d'espérance et de recherche contre le cancer. » Lancé par Philippe Doust-Blazy, le projet de Cancéropôle a fini par voir le jour et l'association du Cancéropôle de Toulouse Midi-Pyrénées est présidée par Pierre Cohen, député-maire de Toulouse et président du Grand Toulouse. Aujourd'hui, InNaBioSanté a un rôle clé à jouer : soutenir la recherche et rapprocher les acteurs publics et privés. « Nous avons vocation à financer des projets de recherche dans les secteurs des bio, nano et infotechnologies, précise Philippe Douste-Blazy. Des appels à projets sont lancés régulièrement, une quinzaine d'actions ont été accompagnées après avoir été sélectionnées par un conseil scientifique présidé par Alain Costes. La fondation participe également au financement de l'Institut des technologies avancées des sciences du vivant (Itav). Nous travaillons également auprès de mécènes et d'investisseurs. La première levée de fonds a permis de réunir 21,5 millions d'euros, dont 13,5 millions d'euros des groupes Amgen, GSK, Pierre Fabre, Siemens et Total, et 8 millions d'euros de l'Etat. Nous espérons gonfler ces fonds dans les prochains mois, notamment grâce au concours de grandes fondations nord-américaines. »

En savoir plus :

- Le débat organisé par InNaBioSanté aura lieu de 8h à 10h30 à la chambre de commerce et d'industrie de Toulouse. Il sera lancé par Philippe Douste-Blazy et Pierre Cohen. Parmi les intervenants figurent le docteur Jean-Pierre Armand, directeur de l'Institut Claudius Regaud, élu Cancérologue de l'année 2008, Peter Boyle, président de l'Agence internationale de recherche sur le cancer, et le professeur Bernard Belloc, conseiller à la Présidence de la République. www.innabiosante.fr

- www.canceropole.toulouse.com