Latécoère a annoncé un résultat net déficitaire de 6,7 millions d'euros en 2008, malgré un chiffre d'affaires de 683,9M€. L'équipementier aéronautique toulousain explique ses mauvais résultats par la dépréciation de la parité euro / dollar. 500 postes d'intérimaires et de sous-traitants seront supprimés, mais les effectifs internes devraient être préservés. Le groupe prévoit une chute de 9% de son chiffre d'affaires hors éléments exceptionnels en 2009.
Le bénéfice opérationnel de Latécoère a chuté de 18,5% en 2008, tombant à 31,9 millions d'euros contre 39,1M€ en 2007. L'équipementier estime dans un communiqué de presse que « la dégradation de la parité euro / dollar pèse pour -9,6M€ dans cette évolution ». Son chiffre d'affaires consolidé est pourtant croissant, passant de 489,3 à 683,9 millions. Hors éléments exceptionnels, il s'élève à 579,5 millions soit une hausse de 18,4% par rapport à l'année précédente. S'y ajoutent des facturations exceptionnelles pour un montant de 104,4 M€, correspondant à des travaux de développement réalisés. Latécoère se félicite toutefois d'avoir réduit son endettement de 41M€.
Le groupe aéronautique basé à Toulouse, qui emploie 4.000 personnes dans 8 pays, trouve malgré tout des raisons d'espérer et veut se consolider financièrement. Au 31 décembre 2008, « le portefeuille de commandes fermes annoncées par les avionneurs atteignait 2.012M€, en croissance de 10% rapport à celui de fin 2007. Il représente plus de trois ans d'activités. » Latécoère évoque de nouveaux marchés finalisés début 2009 avec Airbus, portant sur l'A350. Ses dirigeants anticipent néanmoins une baisse des ventes de 530 millions en 2009, soit un repli de 9% du CA hors éléments exceptionnels. « Compte tenu de la conjoncture, de nouvelles baisses de cadences pourraient intervenir. » Conséquence directe des mauvais résultats de 2008, Latécoère a annoncé que 500 postes d'intérimaires et de sous-traitants seraient supprimés en 2009, exclusivement en France. Les effectifs internes du groupe devraient rester stables.
L'année 2008 a aussi été marquée par l'échec du rachat des sites Airbus de Saint-Nazaire et Méaulte. EADS a décidé de les conserver à travers sa nouvelle filiale Aerolia. Mais Latécoère se dit toujours intéressé.
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En photo : Latécoère travaille notamment sur le fuselage de l'Airbus A380, ici la partie inférieure de la pointe avant. (photo Latécoère)
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