Cantonales : le cœur de Toulouse attise les convoitises

Les campagnes officielles des cantonales des 20 et 27 mars n'ont pas encore commencé que le canton 1 de Toulouse, qui couvre le centre de la Ville rose (Bonhoure, Esquirol, La Daurade, Place Dupuy, Capitole et Saint-Aubin) est déjà l'objet de beaucoup d'attentions. L'ancienne présidente de l'UMP 31, Christine de Veyrac, est la première à s'être exprimée, ce mercredi 19 janvier, sur sa candidature dans ce canton capital de 30 000 habitants.

« Ma décision n'a rien à voir avec l'actualité politique récente » a-t-elle souhaité préciser en préambule, rappelant à demi mots les turbulences vécues ces derniers mois par la fédération UMP de Haute-Garonne. Candidate dès mai 2010, la députée a en effet été investie par les instances de l'UMP en juin 2010.

Christine de Veyrac affrontera dans tous les cas l'élue PS sortante Marie-Christine Lafforgue, en poste depuis 2004. Le Parti socialiste, Europe Écologie - Les Verts, le Front de Gauche, le Parti communiste, Debout la république, le Modem... présenteront également des candidats.

La lutte ne sera pas simple pour l'élue qui se présente avec le soutien de l'UMP, de la gauche moderne, du parti radical, et du nouveau centre. Le canton de Toulouse 1 a en effet vu la socialiste Marie-Christine Lafforgue remporter 53,6 % des votes lors des cantonales de 2004. Ségolène Royal y avait elle-même obtenu 53,3 % des suffrages lors des élections présidentielles de 2007, soit 6 points de plus que sa moyenne nationale.

Ni l'élue PS, ni la candidate UMP n'ont pour l'instant souhaité dévoiler leur programme. Elles le feront respectivement début et mi-février. Christine de Veyrac a toutefois laissé entendre qu'elle s'appuierait sur des propositions liées à la dépendance, l'environnement, la sécurité et la propreté. Elle s'est également insurgée contre la réputation de privilégié du canton 1. « 50 % des impôts payés au Conseil général le sont par Toulouse alors qu'elle ne reçoit au final que 5 à 6 % des sommes réinvesties », a-t-elle regretté. Un argument réfuté par Marie-Christine Lafforgue. Christine de Veyrac s'est tout de même engagée à mettre son poids de député européenne dans la balance pour que « la voix des habitants du canton 1 soit mieux entendue et que les financements du Conseil général se portent aussi sur le canton du centre-ville ».

L'élue sortante compte quant à elle capitaliser sur les réalisation concrètes de son mandat durant sa campagne, notamment en matière de logement avec le dispositif Louez confiant ou le rachat du Grand Hôtel de la rue de Metz. La solidarité et la proximité feront également partie des thématiques fortes mises en avant par Marie-Christine Lafforgue. A l'annonce de la candidature de Christine de Veyrac, elle a par ailleurs souligné : « Mes actions et analyses ne sont pas fonction du positionnement de mes adversaires politiques. Je prends acte de sa candidature mais sans plus. Je présenterais mon bilan et mes projets en février, comme prévu. »

Les élections cantonales auront lieu les 20 et 27 mars 2011 au scrutin uninominal à deux tours dans 146 des 293 cantons de Midi-Pyrénées. À Toulouse, 7 cantons sur les 15 que compte l'agglomération sont concernés par ce scrutin.

Marie Grivot

En photo : Christine de Veyrac, députée européenne et candidate dans le canton 1 de Toulouse lors de sa conférence de presse du 19 janvier 2011 (© Rémi Benoit)

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