Conseil général 31 : Pierre Izard a présenté ses vœux à la presse

A moins de 3 mois des élections cantonales qui se dérouleront les 20 et 27 mars, Pierre Izard, président du Conseil général, a présenté ses vœux à la presse mercredi 5 janvier. Il a profité de cette occasion pour aborder de nombreux sujets d'actualité, des élections au transport en passant par les 35h, ou encore le vote du budget du Conseil général. - Cantonales.

A moins de 3 mois des élections cantonales qui se dérouleront les 20 et 27 mars, Pierre Izard, président du Conseil général, a présenté ses vœux à la presse mercredi 5 janvier. Il a profité de cette occasion pour aborder de nombreux sujets d'actualité, des élections au transport en passant par les 35h, ou encore le vote du budget du Conseil général.

- Cantonales.

Le président du Conseil général a débuté ses vœux à la presse par un tour d'horizon de la campagne pour les prochaines cantonales qui concerneront 27 des cantons de la Haute-Garonne (dont 7 sur Toulouse). Slogan de ces élections qui pourraient avoir, selon Pierre Izard, un écho national : « Haute-Garonne, département solidaire ». « Le leitmotiv de la campagne sera d'évaluer si nos citoyens approuvent notre politique et l'apprécient » a-t-il commenté avant de souligner les points forts sur lesquels les candidats socialistes devraient s'appuyer : la défense du service public, l'éducation ou encore la solidarité. « Nous souhaitons défendre le service public face au démantèlement voulu par Nicolas Sarkozy sous le prétexte de la rentabilité » a précisé le président du Conseil général en rappelant notamment « l'inanité de la suppression du tribunal de Saint Gaudens ». Priorité des priorités selon Pierre Izard, le thème de l'éducation et en particulier l'inquiétude face aux réductions d'effectifs dans l'enseignement, devrait également être largement débattu, de même que celui de la solidarité.

Concernant de potentiels accords électoraux avec les autres partis de gauche, le président du Conseil général a confirmé qu'aucun candidat socialiste ne serait présenté sur les cantons de Blagnac et d'Aurignac, respectivement réservés aux radicaux et aux communistes. Aucun accord avec les verts n'a par ailleurs pu être acté.

- Opposition

Interrogé sur les accusations de monopole de la gauche en région Pierre Izard s'est montré quelque peu sarcastique : « Je ne vais pas culpabiliser parce que la mairie, la région et le conseil général sont socialistes. Je ne vais pas battre ma coulpe parce que selon Dominique Baudis nous ne laissons pas plus de place à l'opposition ».


- Réforme institutionnelle et financière

« Cette réforme est inadaptée, désuète et même dangereuse car elle coupe les ailes des collectivités locales ». Le président du Conseil général n'a pas pris de gants pour définir la réforme financière et institutionnelle qui se profile. Totalement opposé à son application il a appelé de ses vœux sa suppression en cas de victoire du parti socialiste lors des prochaines élections présidentielles. Et de préciser néanmoins qu'il « y aura bien des élections cantonales en 2014, même en cas de suppression de la réforme ». Dans tous les cas, le président du Conseil général a affirmé qu'en tant que « départementaliste » convaincu il ne se présenterait pas à un mandat de conseiller territorial, ce nouveau statut créé par la réforme.

- Budget

« Nous ne voterons pas le budget avant les élections ». La position du président du Conseil général a le mérite d'être clair. Comme plusieurs autres départements, la Haute-Garonne attendra la troisième semaine d'avril pour voter son budget, pour ne pas interférer avec les élections cantonales. « Nous allons démarrer une session du budget le 17 janvier, mais nous n'aurons pas de détails sur les recettes d'Etat avant le 28 février. La comptabilité publique elle-même est dans le vague » a commenté Pierre Izard qui a donc préféré reculer toute décision.

- Investissement et fiscalité

S'il n'a pas souhaité s'avancer sur un quelconque montant d'investissement tant que celui des recettes de l'Etat ne lui aura pas été communiqué, Pierre Izard a toutefois confirmé vouloir « maintenir le taux d'intervention du département auprès des communes et intercommunalités », ainsi que pérenniser le soutien apporté au monde associatif, culturel et sportif. « Bien que nous soyons toujours dans l'inconnu, notre but est d'arriver à contenir la pression fiscale » a-t-il précisé.

- 35h

Interrogé sur la sortie fracassante de Manuel Vals sur la question de la suppression des 35h, Pierre Izard s'est montré intransigeant : « Je ne comprends pas que l'on trahisse son propre camp, par des propos, des attitudes ou des gestes. Je suis très attaché aux 35h et je ne vois pas l'intérêt de les supprimer. J'aurai l'occasion de le dire à Manuel Vals dans quelques jours ».


- Présidentielle

Concernant sa position sur la prochaine élection présidentielle et sur le candidat qui aura ses faveurs, Pierre Izard a préféré botter en touche. « Ma place de président est de rassembler, pas de diviser, a-t-il souligné. Je ne me prononcerais pas avant les élections cantonales sur la désignation du candidat socialiste à l'élection présidentielle. Je souhaite par contre que ces élections locales soient un coup de semonce pour le président de la république ».

- Francazal

Pierre Izard s'est dit « frappé » de voir la concession de Francazal attribuée à une entreprise privée canadienne. Il a annoncé avoir l'intention de rencontrer prochainement les différents acteurs de cette affaire et s'est engagé à en surveiller de près les rebondissements. Il s'est par ailleurs montré encore plus inquiet de l'avenir de la gestion de l'aéroport de Toulouse Blagnac. « Je souhaite éviter la main mise d'un privé sur la gestion quotidienne de l'aéroport de Blagnac, qu'il soit français ou étranger » a-t-il prévenu.

- Presse

Le président du Conseil général a conclu ses vœux en regrettant que la loi sur la communication électorale soit si contraignante : « On ne peut plus faire de communication, la presse est de ce fait privée de ressources financières. L'affaire Jean-Paul Huchon montre qu'on peut tous se faire prendre. C'est pénalisant pour nous politiques c'est pénalisant aussi pour vous ».

Marie Grivot

En photo : Pierre Izard, président du Conseil général de la Haute-Garonne (© Rémi Benoit)

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