Prooftag lève 8 millions d'euros et s'implante à Dubaï

La société montalbanaise Prooftag a levé 8 millions d'euros grâce à un nouvel actionnaire dont le nom est gardé secret. Cet apport de capital lui permettra d'accélérer le développement de son produit-phare et de s'étendre à l'international. « Les trois dernières années ont été consacrées à faire la preuve du concept du code à bulles dans la protection des marques et contre les fraudes documentaires, rappelle le PDG de Prooftag, Francis Bourrières. Les fonds obtenus vont nous permettre d'accélérer cette phase de construction, et d'aller à l'international.

La société montalbanaise Prooftag a levé 8 millions d'euros grâce à un nouvel actionnaire dont le nom est gardé secret. Cet apport de capital lui permettra d'accélérer le développement de son produit-phare et de s'étendre à l'international.

« Les trois dernières années ont été consacrées à faire la preuve du concept du code à bulles dans la protection des marques et contre les fraudes documentaires, rappelle le PDG de Prooftag, Francis Bourrières. Les fonds obtenus vont nous permettre d'accélérer cette phase de construction, et d'aller à l'international. » Dès le mois de décembre, une première structure commerciale verra le jour à Dubaï (Emirats Arabes Unis) : Prooftag Moyen-Orient, qui compte s'imposer dans les marchés de la certification des documents régaliens des huit Etats du golfe arabique : actes de naissance, pièces d'identité, titres de propriété... D'autres agences commerciales pourraient voir le jour en 2011 et 2012 dans d'autres pays.

Et déjà, la petite société montalbanaise (30 salariés) prospecte dans le reste du monde, en Afrique, aux USA ou encore en Chine, « où notre technologie vient d'être homologuée par le gouvernement chinois pour la lutte anti-contrefaçon ». « Le code à bulles que nous avons développé est en train d'être considéré au niveau mondial », se réjouit Francis Bourrières, qui rappelle que le procédé a été utilisé dans « deux applications à haut risque, la certification des P-V de l'élection présidentielle en Guinée, ce qui a permis de constater des fraudes, et les badges d'accès du sommet de la Francophonie qui a eu lieu en Suisse en octobre dernier ». Une stratégie à l'international qui semble payer, puisque comme le souligne Francis Bourrières, « nous avons triplé notre chiffre d'affaires par rapport à 2009, pour atteindre un peu plus d'1 million d'euros cette année, et nous espérons faire de même en 2011 ».

Cette certification est « née d'un paradoxe : on utilise quelque chose qui n'est pas créé par l'Homme pour fabriquer un élément de sécurité, au contraire de ce que tout le monde fait ». Impossible à dupliquer, le code à bulles est constitué d'un polymère au cœur duquel des bulles se forment de manière aléatoire, qu'on associe ensuite à un identifiant unique, comme un code-barres ou une puce RFID. Cette technologie innovante, découverte « par accident » en 1999 par la société Novatec, a visiblement su convaincre un nouvel investisseur, dont Prooftag n'a pas voulu révéler l'identité.

Simon Castéran

En savoir plus :

- www.prooftag.net

En photo : les locaux de Prooftag à Montauban (© Rémi Benoit)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.