Francazal aura un opérateur civil en 2011

Le comité de pilotage sur le devenir du site de Francazal s'est réuni le 25 octobre pour présenter l'état d'avancement du projet. Les procédures en vue d'une ouverture à l'exploitation civile ont été engagées, une cellule d'accueil des entreprises mise en place pour répondre aux sollicitations des entreprises désireuses de s'installer sur le site et un appel d'offres lancé afin de désigner un opérateur pour assurer, pour une période transitoire d'un an, la gestion de la piste et des hangars. Mine de rien, le ton a singulièrement changé en quelques mois.

Le comité de pilotage sur le devenir du site de Francazal s'est réuni le 25 octobre pour présenter l'état d'avancement du projet. Les procédures en vue d'une ouverture à l'exploitation civile ont été engagées, une cellule d'accueil des entreprises mise en place pour répondre aux sollicitations des entreprises désireuses de s'installer sur le site et un appel d'offres lancé afin de désigner un opérateur pour assurer, pour une période transitoire d'un an, la gestion de la piste et des hangars.

Mine de rien, le ton a singulièrement changé en quelques mois. Et le projet de reconversion des terrains de la base militaire de Francazal vers des activités d'aviation d'affaire et d'activités industrielles a rudement avancé. Alors que le préfet de Région avait pris soin, lors de la dernière réunion du comité de pilotage pour la reconversion de la base militaire aérienne de Francazal le 20 avril, d'insister sur le fait qu'il ne « s'agissait pas de choisir un modèle mais plutôt d'approfondir le scénario aéronautique pendant un à deux ans », tout semble désormais beaucoup plus clair dans l'esprit des membres du COPIL. Et ce même si Dominique Bur se refuse à reconnaître l'évidence : « Rien n'est décidé mais je n'ose imaginer que le choix soit contraire », a-t-il cependant admis.

Les avancées présentées hier sont, en effet, significatives. Plusieurs actions ont été entreprises tant sur le plan des procédures administratives à mettre en œuvre que sur la valorisation domaniale indispensable à l'équilibre du compte d'exploitation du futur aéroport. Concrètement, trois axes de travail ont été privilégiés. À commencer par l'homologation du site. « Pour transformer cet aéroport militaire en aéroport d'affectation principalement civil, nous avons dû engager une procédure en vue d'une ouverture à l'exploitation civile à compter du 1er janvier 2011, explique le préfet de Région et de la Haute-Garonne. L'homologation technique est acquise. Il ne reste plus qu'à obtenir la validation de la Commission nationale des infrastructures. »

Une première étape indispensable pour poursuivre le processus de requalification engagé. Parallèlement, l'État, qui restera propriétaire des terrains, s'est mis en quête d'un opérateur pour exploiter la piste dès le 1er janvier prochain : « Nous avons obtenu, de la part de l'armée, le maintien des services garantis jusqu'à la fin de l'année, poursuit Dominique Bur. Nous avons, mi-septembre, lancé un appel d'offres pour trouver un gestionnaire dès l'année prochaine. »

Une autorisation d'occupation temporaire (A.O.T) sera donc accordée, valable un an et reconductible sous la forme de deux fois six mois : « Il faut du temps pour constituer le dossier définitif et une année ne sera pas de trop. En attendant, le site a besoin d'être géré », justifie-t-il, tout en précisant qu'un second appel d'offres désignera l'opérateur « pérenne » du site, qui bénéficiera d'une concession de plusieurs décennies. Plusieurs candidats, selon Georges Desclaux, directeur de la Direction de l'Aviation Civile Sud, se seraient manifestés, sans pour autant révéler leur identité.

Concernant la valorisation du foncier, il a été rappelé la nécessaire industrialisation du site : « L'aérodrome doit trouver des recettes dans les redevances domaniales », a rappelé Georges Desclaux. Une cellule mixte, associant la Direccte et la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse, a donc été mise en place pour accueillir les entreprises intéressées par une implantation sur Francazal : « Une quinzaine de sociétés nous ayant déjà sollicités, il était important de pouvoir leur répondre, notamment afin qu'elles ne se désintéressent pas du site », souligne Dominique Bur.


Le Comité technique interministériel (CTI) a, par ailleurs, décidé de financer à hauteur de 1 943.660 euros des travaux de mise à niveau des réseaux de distribution de fluides : « Il y a, sur le site, sept hangars de 5.000 m2 chacun qui ne sont pas équipées individuellement en eau, téléphone,...Ces travaux permettront d'accueillir dans de bonnes conditions les industriels », précise Dominique Bur.

Du côté de l'armée, l'heure n'est pas à la « désertion », bien au contraire. 60 hectares lui resteront dévolus, au nord de Francazal, avec une « densification de la présence militaire autour du premier régiment du train parachutiste (1er RTP) », a indiqué le général de division Claude Réglat : « Notre intérêt est donc de voir continuer à vivre cette piste en regroupant un certain nombre de nos capacités. D'autres unités vont venir sur le site pour renforcer et mutualiser les moyens. » Le transfert, à terme, de l'État-major de Balma a notamment été évoqué.

Jean Couderc

En photo : Claude Réglat, général de division, Dominique Bur, préfet de Région, Jacques Brucher, responsable de la mission pour la réalisation des actifs immobiliers pour le ministère de la Défense et Georges Desclaux, directeur de la Direction de l'Aviation Civile Sud (© Rémi Benoit)

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