La société spécialisée dans l'habitat social a fêté la livraison de son 20.000e logement en Midi-Pyrénées. Avec une moyenne de 1.000 logements par an, Promologis est le leader du secteur dans la région. Une cadence maintenue malgré la crise économique qui a touché le marché de l'immobilier depuis deux ans. L'entreprise réalise 110 millions d'euros de chiffre d'affaires avec 250 collaborateurs.

C'est non sans fierté que Max Aïra a célébré le moment : « C'est un événement pour Promologis. Lorsque je suis entré dans l'entreprise, en 1973, nous étions à 1.789 logements, raconte le président du conseil de surveillance. Nous étions les « petits » de la classe. Au début des années 2000, nous tournions à 250-300 logements par an. Avec un rythme de 1.000 depuis cinq ans, que nous autorise notre capacité d'auto-financement, nous sommes les leaders en Midi-Pyrénées. »

À l'aune de mesurer le chemin parcouru, Max Aïra ne cache pas son enthousiasme : « Nous allons maintenir cette cadence dans les années à venir malgré les ponctions qui vont nous impacter dès 2011. » Une mesure néanmoins décriée par le président du conseil de surveillance de Promologis ainsi que par Michel Ceyras, le président de la Fédération des entreprises sociales pour l'habitat. « 2 % des loyers, donc des recettes des sociétés vont être prélevées, ce qui représente 15 à 20 % de leurs marges d'auto-financement, rappelle-t-il. Cela va avoir des répercussions sur la quantité de constructions neuves. Pour les organismes HLM, ce n'était vraiment pas le moment alors que 100.000 logements sociaux ont été construits l'an passé. » Pour le président de la Fédération des entreprises sociales pour l'habitat, il s'agit ni plus ni moins que d'une mesure « anti-économique ».

« Il s'agit d'une mesure décidée par Bercy pour trouver des recettes. Quand on voit les conséquences en termes économiques, c'est une erreur. Nous pensons, du reste, qu'il faut négocier des contre-parties comme remplacer l'IRL (indice de référence des loyers) du 2e trimestre par celui du 3e trimestre. Il semblerait que le gouvernement soit disposé à accepter. La prolongation d'exonération de la taxe foncière pour les logements neufs en est une autre. »

En attendant un éventuel assouplissement des règles, Promologis cherche des compensations dans l'accès à la propriété : « Nous avons vendu 1.000 logements HLM en 10 ans, souligne Philippe Pacheu, président du directoire. L'objectif est d'augmenter de 20 % par an pour parvenir à une moyenne de 200 par an d'ici cinq ans. » « Nous sommes véritablement attachés à l'accession à la propriété car il s'agit d'une véritable promotion sociale », a insisté Max Aïra.

Promologis a par ailleurs entrepris de mettre en conformité environnementale tous ses anciens logements : « Nous allons investir, en moins de dix ans, 120 millions d'euros dans un plan de rénovation énergétique qui nous permettra de basculer tous nos logements en catégorie A, B ou C. » Globalement, l'entreprise investit annuellement 170 millions d'euros dont 38 en travaux d'amélioration des logements existants. Le prix d'un logement neuf s'élève à 130.000 euros.

Créé en 1954, le groupe Promologis est aujourd'hui présent dans 153 communes en Midi-Pyrénées et en Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Fort de 20.000 logements réalisés en Midi-Pyrénées, dont 13.000 en Haute-Garonne, il réalise un chiffre d'affaires de 110 millions d'euros et compte 250 collaborateurs. 4.000 logements supplémentaires font d'ores et déjà partie de son carnet de commandes.

Jean Couderc

En savoir plus :
- www.promologis.fr

En photo : Max Aïra, président du conseil de surveillance de Promologis, Michel Ceyrac, président de la Fédération des entreprises sociales pour l'habitat et Philippe Pacheu, président du directoire de Promologis (© Rémi Benoit)