Manifestations : participation record à Toulouse. Le point sur les blocages

Entre 35.000 manifestants selon la police et 160.000 selon les syndicats, ont défilé ce 19 octobre contre la réforme des retraites. Cette 6e journée d'action depuis la rentrée a été marquée par le renfort des lycéens qui se sont déplacés massivement. Parallèlement, une partie des éboueurs du Grand Toulouse s'est mis en grève aujourd'hui. Plus d'une station-service sur deux serait à court de carburant dans l'agglo. L'aéroport pourrait être bloqué mercredi.La mobilisation ne faiblit pas, loin s'en faut.

Entre 35.000 manifestants selon la police et 160.000 selon les syndicats, ont défilé ce 19 octobre contre la réforme des retraites. Cette 6e journée d'action depuis la rentrée a été marquée par le renfort des lycéens qui se sont déplacés massivement. Parallèlement, une partie des éboueurs du Grand Toulouse s'est mis en grève aujourd'hui. Plus d'une station-service sur deux serait à court de carburant dans l'agglo. L'aéroport pourrait être bloqué mercredi.

La mobilisation ne faiblit pas, loin s'en faut. Avec 160.000 manifestants annoncés par l'intersyndicale, et 35.000 selon la préfecture, les salariés de tout bord étaient encore nombreux à s'être mobilisés pour dire non au projet gouvernemental d'allonger de deux ans l'âge légal de la retraite. C'était même un record pour la Ville rose.

Pour mémoire, le 16 octobre, lors de la dernière journée de mobilisation, la manifestation avait réuni entre 30.000 et 145.000 personnes, selon les mêmes sources. Le cortège des manifestants a, de surcroît, bénéficié d'un apport non négligeable des lycéens, évalué à 3.500 d'après la police.

Cette sixième journée de manifestation nationale, à laquelle il faut ajouter une septième à l'initiative de l'intersyndicale de Haute-Garonne le 14 octobre dernier qui avait rassemblé entre 7.000 et 20.000 personnes, s'inscrit dans un climat de grève dans plusieurs secteurs d'activité. 151 éboueurs (sur 520) de la Communauté urbaine du Grand Toulouse (CUT) étaient en grève ce mardi. L'usine d'incinération de Monlong, au sud de Toulouse, est, par exemple bloquée. « Demain, le mouvement devrait être reconduit, a déclaré à l'AFP Thierry Artigue, secrétaire FO. On a décidé en intersyndicale le durcissement du mouvement, on est prêt à aller jusqu'au bout, ça démarre, c'est le moment d'enfoncer le clou. »

Du côté des bus, pour la deuxième journée consécutive, le service bus de Tisséo ne fonctionnait pas ce matin suite au blocage des dépôts de Langlade et d'Atlanta. Le réseau du métro toulousain fonctionnait, pour sa part, normalement.

Quant au carburant, la situation devient de plus en plus préoccupante avec la moitié des stations services de l'agglomération dont les cuves sonnent creux. Un appel au blocage des aéroports français a par ailleurs été lancé par la CGT. Un mouvement social qui pourrait engendrer des difficultés d'accès demain mercredi 20 octobre à partir de 6h30.

Un plan d'acheminement de carburant a été mis en place ce mardi matin. Selon le Premier Ministre François Fillon, « il faudra quatre à cinq jours pour que la situation redevienne normale ».

Jean Couderc

En photo : les lycéens avaient répondu massivement à l'appel de l'intersyndicale aujourd'hui dans les rues de Toulouse (© Rémi Benoit)

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