Les conseillers du commerce extérieur font leur rentrée

Les conseillers du commerce extérieur de la France en Midi-Pyrénées faisaient leur rentrée ce mardi 12 octobre à la préfecture de région.

Les conseillers du commerce extérieur de la France en Midi-Pyrénées faisaient leur rentrée ce mardi 12 octobre à la préfecture de région. Choisis parmi les cadres dirigeants d'entreprises possédant une forte expérience du commerce international, leur rôle est d'aider les PME à s'implanter dans le monde et à se préparer à l'intelligence économique.

« La mission principale des conseillers du commerce extérieur est d'aider bénévolement les PME qui souhaitent s'implanter à l'international », explique Christian Desmoulins, le président des 55 conseillers du commerce extérieur de la France en Midi-Pyrénées. « Nous en avons parrainé 38 depuis le début de l'année, soit 4 par mois ». Concrètement, ces derniers accompagnent les chefs d'entreprise dans leurs démarches de reconnaissance des nouveaux marchés à l'étranger, qu'il s'agisse de réserver une chambre d'hôtel ou de trouver des interlocuteurs. Une aide qui passe souvent par une mise au point « ethnologique », en précisant le contexte culturel du pays dans lequel l'entreprise cherche à s'implanter. Avec un solde extérieur de 12 milliards d'euros, Midi-Pyrénées est d'ailleurs la première région de France grâce à ses exportations dans l'aéronautique, aux satellites, à l'agroalimentaire, aux produits de santé et aux systèmes embarqués.

Les conseillers du commerce extérieur s'emploient également à accroître la visibilité universitaire et industrielle de la France, à travers une démarche de « sensibilisation internationale des jeunes ». Christian Desmoulins espère ainsi que les futurs « investissements d'avenir » (IRT, institut d'excellence en énergie décarbonée) « feront de Toulouse l'une des cent premières universités sur le classement de Shangaï ».

Mais qui dit mondialisation, dit aussi concurrence des sociétés étrangères, et donc parfois intelligence économique. C'est une mission plus discrète des conseillers : informer les chefs d'entreprises sur le risque d'espionnage et à maîtriser leur communication. « L'espionnage est une réalité à laquelle les entreprises doivent être préparées », souligne Dominique Bur, le préfet de Région. « En France, les cadres peuvent compter sur le soutien de plusieurs services de l'État, la police et la gendarmerie pour identifier et lutter contre les tentatives d'infiltration » de groupes étrangers. « Voilà pour l'intelligence économique défensive, rappelle Christian Desmoulins. Mais il y aussi une intelligence économique offensive ».

Par exemple, lors d'un appel d'offres international, le cahier des charges est facilement accessible sur Internet. « Il est plus difficile est de savoir qui, chez le client, va prendre les décisions », continue le président des conseillers, « et c'est généralement un petit nombre de personnes qu'il faut identifier, ainsi que les relations qu'ils entretiennent entre eux ». Un challenge d'autant plus délicat que malgré l'organigramme officiel, nombre de relations existent de manière informelle. Le renseignement peut donc aider les entreprises à cibler les bonnes personnes, « ce qui peut paraître banal, mais est en réalité essentiel » à la conclusion d'un accord.

Dans le monde, on compte 2.600 conseillers du commerce extérieur répartis dans 146 pays.

Simon Castéran

En savoir plus :
- www.cnccef.org

En photo : Entourés des conseillers du commerce extérieur, au centre, Dominique Bur, préfet de région et Christian Desmoulins, président des CCEF (© Simon Castéran)

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