L'USH s'inquiète pour le logement social en Midi-Pyrénées

L'Union Sociale pour l'Habitat (USH) de Midi-Pyrénées a dressé un tableau « inquiétant » de l'évolution du parc locatif social au cours d'une conférence de presse qui s'est tenue ce jeudi 7 octobre. Malgré une légère hausse de l'offre, Stéphane Carassou, son président, pointe une pression toujours plus forte de la demande et des moyens en baisse.« Il y a une vraie inquiétude pour l'accompagnement des besoins des populations que nous accompagnons », explique Stéphane Carassou.

L'Union Sociale pour l'Habitat (USH) de Midi-Pyrénées a dressé un tableau « inquiétant » de l'évolution du parc locatif social au cours d'une conférence de presse qui s'est tenue ce jeudi 7 octobre. Malgré une légère hausse de l'offre, Stéphane Carassou, son président, pointe une pression toujours plus forte de la demande et des moyens en baisse.

« Il y a une vraie inquiétude pour l'accompagnement des besoins des populations que nous accompagnons », explique Stéphane Carassou. Bien que le parc locatif social ait connu en 2009 la plus forte progression de France avec une hausse de 2,6 %, « cela ne suffit pas à combler le retard historique de la région ». Sur les 112.982 logements sociaux que compte déjà le Midi-Pyrénées, 2.700 sont venus s'ajouter à l'offre l'année passée, les villes de Toulouse, Blagnac, Muret et Colomiers concentrant la majorité des locataires et des demandes de logements sociaux. A périmètre égal, avec 49.221 demandes en 2009, la demande a augmenté de 2,3 % par rapport à 2008, et 14.377 logements ont été attribués, la plupart en habitat collectif.

Selon les chiffres avancés par l'USH, la raison des demandes réside prioritairement dans l'évolution de la cellule familiale (comme une naissance), avec 30 % des dossiers, suivi des divorces, de la nécessité de trouver un logement après avoir été hébergé par un tiers, et enfin du montant du loyer. Les demandeurs recherchent surtout des T3 : « C'est une évolution que l'on voit depuis un certain temps », note Stéphane Carassou. Ce sont surtout des familles recomposées qui cherchent à se loger ». Une nouvelle donne « que nous devrons prendre en compte, mais il faudrait parfois 2 T2, pour chacun des parents, or les allocations qui permettraient de financer le loyer ne profitent qu'à un seul des deux ». Mais si la proportion de familles monoparentales grandit dans les dossiers de l'USH, la grande majorité des demandeurs reste composée de personnes isolées.

« Le problème est que pour l'État, Midi-Pyrénées ne fait pas partie des trois régions prioritaires en termes de logement social », déplore le président de l'USH. L'Ile-de-France, la région PACA et le Rhône-Alpes posant apparemment un problème plus urgent. Une situation qui s'ajoute à une « ponction illégitime » de 2,5 % sur les logements de plus de 15 ans, soit 340 millions d'euros par an sur trois ans. « A terme, c'est 1 milliard d'euros » que la contribution sur les revenus locatifs vient prélever sur le logement social, ce qui pour Stéphane Carassou « freinera la dynamique de construction des HLM ». En Midi-Pyrénées, la quote-part pourrait atteindre 7,5 millions d'euros par an, soit 72 euros par logement et par an.

Autant de moyens qui, pour l'USH, signe « le désengagement de l'État qui substitue à la solidarité nationale une ponction qui frappe les revenus les plus modestes ». Aux côtés de Stéphane Carassou, Sabine Veniel-Le Navennec, directrice de l'USH Midi-Pyrénées, souligne ainsi que la prochaine loi organique de finances « prévoit une ligne budgétaire de 500 millions d'euros pour le logement social. En 2012, elle ne sera plus que de 450 millions d'euros ».

Simon Castéran

En savoir plus :
- www.habitat-midipyrenees.org

En photo : Sabine Veniel- Le Navennec et Stéphane Carassou, respectivement directrice et président de l'USH Midi-Pyrénées (© Simon Castéran)

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