Convoité par Spirit, Latécoère voit son action flamber à la Bourse de Paris

L'équipementier aéronautique basé à Toulouse ferait l'objet de l'intérêt du groupe américain d'aérostructures Spirit Aerosystems. Conséquence ? Le titre a vécu une forte hausse (+ 14,9 %) à la Bourse de Paris. De premiers échos avaient fait état d'un rapprochement avec la filière d'Airbus, Aerolia. Mais Christian Cornille, PDG de cette dernière, interrogé en marge de la fête du Cercle d'Oc jeudi dernier, démentait "tout début de négociations". Même s'il convenait du fait que "des synergies industrielles" pourraient intéresser les deux entreprises

toulousaines.

La Bourse de Paris a vu, ce lundi 27 septembre, le titre Latécoère s'envoler ( + 14,9 %) à 7,15 euros. A cela une raison, ou plutôt une rumeur relayée par Le Figaro selon lequel l'équipementier aéronautique serait dans le viseur de Spirit Aerosystems.

D'après le quotidien, les représentants du groupe américain spécialisé dans les aérostructures (fuselage, ailes d'avions...) doivent rencontrer Pierre Gadonneix, le nouveau patron de l'équipementier toulousain Latécoère sans pour autant indiquer de date. « Latécoère SA étudie toutes les possibilités de rapprochement et ne privilégie actuellement aucun scénario », a déclaré lundi le président du directoire de l'équipementier aéronautique, François Bertrand, au cours d'un entretien accordé à Dow Jones Newswires en réaction à l'article du Figaro.

De son côté, Jean-Louis Chauzy, le président du Conseil économique et social régional considère que « l'intérêt manifesté par le groupe américain Spirit pour récupérer, dans un premier temps, le groupe Latécoère, est un mauvais signe pour l'industrie aéronautique française et européenne. Le groupe Latécoère doit être consolidé, d'autant plus qu'il a un carnet de commande diversifié pour les cinq prochaines années, il faut aussi le renforcer dans une nouvelle configuration industrielle ». Et de solliciter l'intervention du ministre de l'Industrie, Christian Estrosi pour organiser une réunion de travail avec les partenaires industriels : Latécoère, Daher, Sogerma, Aerolia filiale d'EADS avec les sites de St Nazaire et Meaulte, EADS, les banques et les régions concernées. « Il faut aujourd'hui que le Fonds Stratégique d'Investissement soit mis en œuvre pour créer un grand équipementier français dans le domaine des aérostructures ».

Rappelons que l'équipementier aéronautique, basé à Toulouse, accuse une dette de 363 millions d'euros. Après plusieurs mois de négociations, le groupe Latécoère avait obtenu, le 20 mai dernier, un accord avec les banques pour la renégociation de sa dette bancaire. Un accord gage, selon le groupe, de la confiance retrouvée des banques pour l'entreprise toulousaine et qui lui permet de retrouver de la souplesse dans sa gestion financière. Pierre Gadonneix est le nouveau président du conseil de surveillance de l'équipementier.

Jean Couderc

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