Le chantier de la LGV Sud-Ouest pourrait créer 12.000 emplois en 5 ans

L'Association TGV Sud-Ouest, créée par Martin Malvy, président de la Région, Pierre Izard, président du Conseil général de Haute-Garonne et Pierre Cohen, député-maire de Toulouse, s'est réunie en assemblée générale le 14 juin, avant une rencontre avec le ministre des Transports le 16 juin. Les conclusions des groupes de travail et les résultats d'une étude menée sur l'impact du TGV dans d'autres régions françaises ont été présentés.L'arrêt définitif du tracé de la LGV Sud-Ouest ne sera effectif qu'en octobre 2011 et le début des travaux ne devrait pas commencer avant 2014-2015.

L'Association TGV Sud-Ouest, créée par Martin Malvy, président de la Région, Pierre Izard, président du Conseil général de Haute-Garonne et Pierre Cohen, député-maire de Toulouse, s'est réunie en assemblée générale le 14 juin, avant une rencontre avec le ministre des Transports le 16 juin. Les conclusions des groupes de travail et les résultats d'une étude menée sur l'impact du TGV dans d'autres régions françaises ont été présentés.

L'arrêt définitif du tracé de la LGV Sud-Ouest ne sera effectif qu'en octobre 2011 et le début des travaux ne devrait pas commencer avant 2014-2015. En attendant, un site dédiée à l'association et à l'arrivée du TGV a été officiellement lancé lundi 14 juin. Mercredi 16 juin, une rencontre est prévue entre Martin Malvy, Pierre Izard, Pierre Cohen et le ministre des Transports, Dominique Bussereau. « Nous lui demanderons de formaliser dans un protocole, qui devrait être signé d'ici septembre, l'engagement de l'Etat sur la réalisation de l'ensemble du tracé Sud-Ouest. Nos engagements sont pris sur un itinéraire prioritaire Tours-Bordeaux-Toulouse. Nous entendons être assurés qu'il sera engagé dans son intégralité et dans le calendrier prévu », annonce Martin Malvy.

Dans l'attente de ces décisions, les collectivités préparent le terrain. "Il faut imaginer ensemble l'arrivée de la LGV. La Région Midi-Pyrénées, le Conseil général de Haute-Garonne et la Communauté urbaine du Grand Toulouse souhaitent préparer au mieux son accueil sur le territoire", a expliqué Martin Malvy, président de l'association. L'enquête menée auprès d'autres territoires, croisée aux travaux des groupes, montre que l'arrivée du TGV à Toulouse ne pourra qu'être bénéfique en termes d'emploi notamment.

L'étude réalisée dans d'autres régions démontre que "l'arrivée LGV a un effet positif pour les investisseurs : la Lorraine par exemple est passée de la 11e à la 8e place du classement de l'Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII). Du point de vue touristique, la région desservie par le TGV-Est est devenue également plus attractive avec un doublement des nuitées."

Avec un peu plus de 100 000 étudiants et 2 milliards d'euros de dépenses annuelles, l'innovation, la recherche et l'enseignement supérieur sont un des fers de lance de l'économie régionale. Rapporteur du groupe de travail consacré à ces thématiques, Christian Desmoulin a jugé impératif la modernisation de la gare Matabiau : "Il est indispensable de veiller à l'accessibilité et à l'intermodalité de la gare principale de Toulouse, en menant une réflexion approfondie d'un quartier d'affaires en lien avec l'arrivée de la LGV, avec la proximité du futur parc des expositions par exemple. Il est aussi essentiel que l'aéroport soit relié à la LGV par un tramway ou un métro régulier. Enfin, la coordination TER/TGV dans les horaires, la régularité, le confort mais aussi la prise en compte de l'infotainment (information et divertissement) dans les trains comme chez nos voisins espagnols est indispensable." Donner une visibilité sur la LGV Toulouse-Narbonne est aussi essentiel car elle permet un accès rapide sur Barcelone, Montpellier, Marseille et Lyon. Ces liaisons sont particulièrement importantes pour les relations universitaires et scientifiques.

L'aménagement économique impose une approche à plusieurs niveaux. Didier Gardinal, le président de la CRCI et rapporteur du groupe "Développement économique", en a définit trois. Le premier concerne évidemment Toulouse, véritable métropole européenne par ses infrastructures ferroviaires et de capacité hôtelière d'affaires et de tourisme, son offre qualitative par le développement de R&D et des pôles de compétitivité. Le second avec la mise en valeur de Montauban et d'Agen susceptibles d'irriguer le Lot, l'Aveyron, le Nord du Tarn et une partie de l'Aquitaine. Enfin, les territoires périphériques, contributeurs à l'attractivité de la métropole, à travers le tourisme, la culture, les loisirs mais aussi bénéficiaires de la diffusion de l'effet LGV, avec une offre foncière disponible, des réservoirs de main-d'oeuvre et une accessibilité à renforcer par l'interconnexion route/fer. Le groupe de travail estime que le chantier de la LGV va permettre de générer 12.000 emplois sur 5 ans en Midi-Pyrénées.

Avec 15 millions de touristes par an, 300 festivals et 75 musées disséminés sur l'ensemble du territoire régional, Midi-Pyrénées possède de formidables atouts. La LGV lui sera évidemment indispensable. "Nous planchons sur des offres touristiques thématiques, à travers par exemple des parcours sur le thème de l'espace entre la Cité de l'Espace, la Ferme des Etoiles à Fleurance ou encore l'Observatoire du Pic du Midi. Ou encore structurer des offres thématiques culture/tourisme comme sur la spiritualité à travers des visites à Rocamadour, Conques, Lourdes, Moissac ou sur les métiers d'art à Cahors, Figec, Auch, Villefranche de Rouergue..." a signalé Martine Offroy, présidente de la Cinémathèque de Toulouse, en charge du rapport "Tourisme et culture". Un seul bémol, le manque de festival fédérateur fort à l'impact national. "Il y a une vingtaine années, Toulouse aurait pu accueillir le Festival de la BD... qui est à Angoulême" a déploré Pierre Izard, le président du Conseil général de Haute-Garonne. "Mais je fais confiance à cette commission pour y arriver."

Mathieu Arnal


En savoir plus :
- www.tgvsudouest.com

En photo : Pierre Izard, président du Conseil général de Haute-Garonne, Martin Malvy, président du Conseil régional et Pierre Cohen, président du Grand Toulouse (© Emmanuel Grimault)

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