Intel Toulouse : « Nous montons en puissance »

La société Intel a accueilli, ce jeudi 20 mai en fin d'après-midi, des représentants des collectivités territoriales sur son implantation toulousaine pour une présentation de ses activités. Six mois après son arrivée dans les locaux de Freescale, le responsable du site, Thierry Camal, fait le point.Une vingtaine de personnes ont pris place autour de la table, dans les locaux d'Intel.

La société Intel a accueilli, ce jeudi 20 mai en fin d'après-midi, des représentants des collectivités territoriales sur son implantation toulousaine pour une présentation de ses activités. Six mois après son arrivée dans les locaux de Freescale, le responsable du site, Thierry Camal, fait le point.

Une vingtaine de personnes ont pris place autour de la table, dans les locaux d'Intel. Des membres de la Communauté d'agglomération du Grand Toulouse, du Conseil régional, de Midi-Pyrénées Expansion, ainsi que Robert Castagnac, Commissaire à la réindustrialisation à la Préfecture, ont été accueillis par Bernadette Andrietti, directrice des ventes Europe d'Intel, Stéphane Nègre, président d'Intel France et Thierry Cammal, responsable du site toulousain et directeur de la division française Ultra Mobility Group.

« Avec Thierry Cammal, nous avons défendu le dossier toulousain face aux candidatures de Pékin en Chine et de Bangalore en Inde, a rappelé Stéphane Nègre. Nous sommes ravis qu'il ait été retenu : c'est celui qui présentait les meilleures garanties en matière de personnel et de compétences. » L'expérience des équipes de Freescale en téléphonie a été primordiale.

Essentiellement connu pour ses microprocesseurs pour ordinateurs, Intel cherche à se développer sur de nouveaux marchés : smartphones, e-santé, tablettes PC... La division Ultra Mobility, dont Toulouse est la principale implantation avec 50 salariés, répond à cet objectif. « Ce qui est fait ici n'est pas fait ailleurs, note Stéphane Nègre : le développement de couches logicielles, de drivers... Les produits sur lesquels nous travaillons ne seront pas sur le marché avant fin 2011. En revanche, nous ne fabriquons pas ici de microprocesseurs. » Les travaux d'Intel à Toulouse porteront essentiellement sur le fonctionnement du « moteur » des produits mobiles, en cherchant la meilleure manière de faire fonctionner les différents composants dans le but d'améliorer l'autonomie des batteries par exemple. « Nous avons investi 3 millions d'euros dans des équipements de tests récupérés auprès de Freescale et 900.000 euros sur la mise à niveau des infrastructures, indique Thierry Camal. Notre contrat de location court jusqu'en 2011. Après, tout est ouvert... »

Le responsable de l'unité toulousaine, ainsi que de celle de Sophia-Antipolis à Nice, a évoqué « des contacts déjà pris avec les laboratoires de recherche et universités toulousains. Sur certaines problématiques, leur aide pourrait être précieuse. » Thierry Cammal a également la collaboration poussée opérée avec Nokia, n°1 mondial de la téléphonie, un de ses principaux partenaires. De là à imaginer une implantation toulousaine pour l'entreprise finlandaise, il y a un pas que Thierry Cammal ne franchit pas : « Pourquoi pas ? Mais ce n'est pas à l'ordre du jour. Du côté d'Intel, nous aurons sans doute une croissance modérée. De nouveaux recrutements ne sont pas encore à l'ordre du jour. »

De leur côté, les collectivités territoriales ont pu pousser les projets et initiatives locaux en avant, comme le futur centre e-santé et la Maison intelligente de Blagnac. « Les perspectives de développement sont intéressantes, pour Intel comme pour l'écosystème toulousain, note Thierry Cotelle, adjoint en charge du développement économique toulousain. Les possibilités de partenariat possible en matière de recherche sont importantes, elles ont favorisé l'arrivée d'Intel. Il faut aussi saluer le très bon travail de Denis Blanc, directeur du site de Freescale, dans la recherche d'un repreneur. »

A noter qu'Intel s'est vu attribué en avril, par le ministère de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire, une prime d'aménagement du territoire de 650.000 €pour ce programme de recherche de 36 M€ et la création de 65 emplois (dont 50 déjà réalisés), concernant la conception de logiciels et d'architectures de systèmes électroniques pour les télécommunications à Toulouse. La plateforme de la Ville rose est installée dans des locaux loués à Freescale, société engagée dans un plan de sauvegarde de l'emploi.

Mikaël Lozano

En photo : Thierry Cammal, responsable du site toulousain d'Intel (© Rémi Benoit)

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