La maison de ventes aux enchères a présenté ce jeudi 25 mars sa nouvelle déléguée dans la région Midi-Pyrénées en la personne de Florence Grassignoux. Diplômée de l'Ecole du Louvre, elle possède une expérience de près de vingt ans, durant lesquels elle a évolué au sein de plusieurs maisons parisiennes. Sotheby's a réalisé 98 M€ de ventes en France en 2009.

Jusqu'à présent, la maison Sotheby's ne disposait pas d'un délégué dans la région, puisqu'elle était couverte ponctuellement par les consultants du Languedoc-Roussillon et d'Aquitaine. Depuis le mois de novembre dernier, Florence Grassignoux a donc en charge les huits départements de Midi-Pyrénées. Son rôle : dénicher les objets d'arts qui pourront faire l'objet d'une vente à Paris.

Selon Guillaume Cerutti, président de Sotheby's France, « Florence Grassignoux a le profil idéal, une grande expérience et une bonne connaissance du terrain. Pour la maison, un maillage serré du territoire est fondamental pour être en contact permanent avec les amateurs d'art. »

Car si les ventes françaises sont toutes réalisées à Paris, les produits mis aux enchères proviennent de toute la France. Et mettre la main dessus est la récompense d'un travail de longue haleine. « Il faut s'installer dans la durée et établir de nombreux contacts, car on ne peut pas immédiatement trouver des objets intéressants », explique Florence Grassignoux. Et la discipline exige d'avoir du flair. « Lorsque l'on va chez quelqu'un pour examiner un objet, il faut souvent regarder autour de soi. Les gens ne se rendent pas toujours compte de la valeur de ce qu'ils ont chez eux », ajoute-t-elle.

Sotheby's est l'une des plus anciennes maisons de ventes aux enchères du monde. Comme le précise Guillaume Cerutti, sa stratégie est basée sur la qualité des objets mis en vente. « En 2009, nous avons vendu trois fois moins d'objets d'arts que notre concurrent Christie's, dit-il. Mais le prix moyen de nos ventes est plus important. » Ainsi, les ventes françaises pour l'année 2009 s'élèvent à 98 M€, pour un prix moyen par lot de 37 000 €. Et c'est la sélectivité dans le choix des objets qui marque la différence de Sotheby's : 93% des lots vendus étaient supérieurs à 100 000 €.

Guillaume Cerutti cite à titre d'exemple cette flasque Dynastie Ming datant du XVe siècle. D'abord remarquée chez un particulier dans les environs de Bordeaux, estimée autour de 20 000 €, elle a été analysée par les experts parisiens du groupe, puis mise en vente. A l'arrivée, elle est partie pour 1,6 M€.

Est-ce-que Florence Grassignoux espère une histoire similaire en Midi-Pyrénées ? « Impossible à dire, dit-elle. Il faut simplement bien se documenter, suivre le marché des différents types d'œuvre d'art, et il faut surtout aimer les beaux objets et le relationnel. » Quoi qu'il en soit, il n'y a pas d'objectif chiffré pour la région Midi-Pyrénées, comme le confirme Guillaume Cerutti : « Il s'agit d'un métier bien particulier, dans lequel on peut difficilement prévoir une rentabilité région par région. »

Clément Sirdey

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- www.sothebys.com