Démission de Louis Castex, président du Pôle de recherche et d'enseignement supérieur

Le président du Pôle de recherche et d'enseignement supérieur de Toulouse (Pres) a remis sa démission lors du conseil d'administration de la structure le 25 mars. Une décision motivée par sa « difficulté à faire travailler ensemble les universités et grandes écoles de la Ville rose. Son successeur pourrait être Gilbert Casamatta, président de l'Institut National Polytechnique de Toulouse (INPT). La présidence de Louis Castex a fait long feu. Un an après son élection à la tête du Pres, il a présenté sa démission devant le conseil d'administration le 25 mars.

Le président du Pôle de recherche et d'enseignement supérieur de Toulouse (Pres) a remis sa démission lors du conseil d'administration de la structure le 25 mars. Une décision motivée par sa « difficulté à faire travailler ensemble les universités et grandes écoles de la Ville rose. Son successeur pourrait être Gilbert Casamatta, président de l'Institut National Polytechnique de Toulouse (INPT).

La présidence de Louis Castex a fait long feu. Un an après son élection à la tête du Pres, il a présenté sa démission devant le conseil d'administration le 25 mars. Une issue devenue inévitable pour l'ancien président de l'INSA Toulouse : « Il fallait, dans mon esprit, définir assez vite des objectifs partagés entre les 6 fondateurs, au sein d'une structure renforcée. Force est de constater que l'on n'a pas trouvé le bon mode de fonctionnement. »

L'individualisme est pointé du doigt : « Chaque établissement se comporte de manière autonome au détriment d'un regroupement fort et commun, regrette-t-il. Les intentions ont beau être présentes, on en reste à un vœu pieux. Il faudrait une vision qui dépasse les clivages et les structures actuelles. C'est, pour l'instant, un rêve fou. » La proximité du projet Toulouse Campus Excellence n'est pas étrangère à cette démission. « Le dossier doit être déposé en septembre pour être éligible au Grand Emprunt, rappelle-t-il. Dans la mesure où je ne me sens pas en capacité de le constituer, en l'état actuel des choses, il est préférable que je quitte rapidement mon poste pour laisser le temps à mon successeur de présenter un dossier correspondant à ses souhaits. »

Déçu, Louis Castex est également inquiet pour les universités toulousaines : « Je considère que le campus toulousain mérite de figurer dans les 5-7 campus qui vont bénéficier des 7,7 milliards d'euros du Grand Emprunt. C'est vraiment l'occasion de faire progresser tout le monde. Nous sommes malheureusement en train de perdre un temps précieux pour l'élaboration du dossier. Je crains, du coup, que certaines structures parviennent à tirer leur épingle du jeu pendant que les autres resteront sur le bas-côté. »

Une inquiétude partagée par Jean-Louis Chauzy, président du Conseil économique et social régional, reçu hier par le conseiller auprès du président de la République pour l'enseignement supérieur et la recherche, Bernard Belloc : « Il était surpris et agacé de voir que l'on n'est pas capable de s'entendre, rapporte-t-il. Il faut rapidement régler le problème de la gouvernance et construire le dossier. Le Pres doit être l'établissement fondateur pour mettre en œuvre des politiques communes ».

Et d'appeler de ses vœux à l'union sacrée : « Toulouse est dans l'obligation de « jouer groupé » pour faire émerger le campus d'excellence car il est écrit nulle part que nous serons dans les 5 ou 6 campus retenus. Il faut avoir rédigé la maquette, le montage financier et le contenu d'ici fin juin » avertit-il en espérant que la démission de Louis Castex aura l'effet d'un électrochoc...

Quant à son successeur, Gilbert Casamatta, président de l'Institut national polytechnique (INPT) fait figure de favori : « C'est un homme de grande valeur avec une véritable vision internationale, confie Jean-Louis Chauzy. J'appuierai sa candidature si celle-ci est proposée. » Louis Castex quittera officiellement ses fonctions de président du Pres le 8 avril.

Le Pôle de recherche et d'enseignement supérieur "Université de Toulouse", fondé par 6 établissements d'enseignement supérieur toulousains, est un établissement public de coopération scientifique (EPCS). Il fédère aujourd'hui 16 établissements (universités, écoles d'ingénieurs, écoles spécialisées) et s'inscrit dans de nombreux partenariats.

Jean Couderc

En photo: Louis Castex, président démissionnaire du Pres (crédit photo R.Benoit)

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