Conseil régional : les négociations ont commencé

La première assemblée plénière du Conseil régional, renouvelé aux deux-tiers, se tiendra vendredi 26 mars. En attendant, les tractations entre les différents courants de la majorité ont débuté pour l'attribution des sièges de l'exécutif et des présidences de commission. Dans une ambiance que tout le monde s'accorde à qualifier de « bonne ». Les urnes viennent à peine de rendre leurs verdicts qu'il faut déjà penser à la constitution de la prochaine assemblée régionale. Avec deux-tiers de nouveaux entrants, la donne n'est plus du tout la même.

La première assemblée plénière du Conseil régional, renouvelé aux deux-tiers, se tiendra vendredi 26 mars. En attendant, les tractations entre les différents courants de la majorité ont débuté pour l'attribution des sièges de l'exécutif et des présidences de commission. Dans une ambiance que tout le monde s'accorde à qualifier de « bonne ».

Les urnes viennent à peine de rendre leurs verdicts qu'il faut déjà penser à la constitution de la prochaine assemblée régionale. Avec deux-tiers de nouveaux entrants, la donne n'est plus du tout la même. D'autant plus que les partenaires de Martin Malvy, réélu avec 67,77% des suffrages contre 32,23% à Brigitte Barèges, attendent que les accords passés entre les deux tours soient respectés. Entouré de son équipe, Martin Malvy était ce mardi 23 mars au siège du Parti socialiste à Paris, avec les autres présidents de région conviés par la première secrétaire Martine Aubry. Cela n'a pas empêché les négociations.

« Notre souhait est d'être traité à la proportionnelle comme cela a été décidé pendant la campagne, estime Charles Marziani, du Front de Gauche. Concrètement, nous tablons sur une à deux vice-présidence et deux présidences de commission. » Un sentiment partagé par Bernard Raynaud du Parti Radical de Gauche dont le parti revendique trois vice-présidences et quatre présidences de commission en vertu de ses onze élus. « Les discussions se sont engagées avec Martin Malvy pour voir comment nous allions participer à l'exécutif, indique-t-il. Un certain nombre de vice-présidences et de commissions ayant été refondues, nous étudions celles qui seraient à la fois les plus adaptées à nos compétences tout en nous amenant un intéressant affichage politique. » Il ne fait pas mystère de son désir de conserver son poste au développement économique.

Chez Europe Ecologie en revanche, l'heure n'est pas aux négociations de postes : « Nous ne sommes pas en train de faire du marchandage de tapis, prévient Gérard Onesta, promis à un poste de vice-président. Nous voulons d'abord poser la question en termes de méthode de travail : il est important d'avoir entendu le message des citoyens qui ne comprennent pas vraiment le fonctionnement de la Région. Nous avons l'occasion, avec l'important renouvellement de ses membres, de le changer, notamment dans les commissions qui doivent redevenir des lieux de débat. »

Déterminé à faire entendre la voix des siens, le chef de file d'Europe Ecologie pour le scrutin régional n'en demeure pas moins conscient de la nécessité de composer pour atteindre l'harmonie : « Je souhaite que l'on travaille en pool, c'est-à-dire que toutes les sensibilités soient représentées dans les différentes commissions. » Concernant les vice-présidences, Gérard Onesta se veut pragmatique : « Nicole Belloubet, en tant qu'ancienne rectrice (adjointe au maire de Toulouse en charge de la culture, NDLR), est toute indiquée pour l'enseignement. Quant aux transports, nous discuterons avec nos amis communistes qui s'en occupaient jusqu'alors. Ce n'est pas parce que notre groupe est plus important que l'on va les déposséder de cette commission. »

« Ce n'est effectivement un secret pour personne que l'on tient à la vice-présidence des transports, acquiesce Charles Marziani. Les lycées et la politique de la ville nous intéressent également mais nous n'en feront pas un cassus belli. L'essentiel pour le Front de Gauche est d'être à la tête d'une des commissions importantes de la Région. »

Si la prudence est de mise pour l'ensemble des partenaires du Parti socialiste, tous s'accordent à saluer la bonne tenue des échanges : « J'ai posé des règles qui ont été bien accueillies par le président Malvy, confie Gérard Onesta. La qualité de dialogue est vraiment remarquable. » « Les discussions se déroulent dans un très bon climat » confirment, de concert, Bertrand Raynaud et Charles Marziani.

Du côté de l'Hôtel de Région, aucune information n'a filtré, le service communication se contentant d'indiquer qu'à ce jour, aucune décision n'a été prise concernant le maintien des directeurs d'agence à leur poste tout en rappelant qu'il n'est pas nécessaire d'être conseiller régional pour les occuper. Le Conseil examine actuellement qui sera maintenu, et qui ne le sera pas.

La Commission permanente et les 15 vice-présidents seront élus à l'issue de la première Assemblée plénière, qui réunit une fois par trimestre les 91 conseillers régionaux, qui se tiendra le vendredi 26 mars. Les 17 commissions consultatives seront décidées ultérieurement.

Le visage de la nouvelle assemblée de Midi-Pyrénées est le suivant :

Pour l'Ariège : 5 sièges. Marc Carballido (PS), Rolande Sassano (PS), François Calvet (Verts), Malika Kourdoughli (PRG), Philippe Calleja (UMP).

Pour l'Aveyron : 10 sièges. Marie-Lou Marcel (PS), Christian Teyssedre (PS), Andréa Goumont (PRG), Régis Cailhol (PS), Marie-Françoise Vabre (Europe Ecologie), Pierre Pantanella (PS), Nicole Frechou (FG), Jean-Claude Luche (UMP), Anne-Sophie Monestier-Charrie (Nouveau Centre), Serge Roques (UMP).

Pour la Haute-Garonne : 37 sièges. Martin Malvy (PS), Nicole Belloubet (PS), Gérard Onesta (EE), Monique Iborra (PS), Thierry Suaud (PS), Nadia Pellefigue (PS), Christophe Delahaye (PRG), Marie-Christine Pons (EE), Charles Marziani (FG), Sylvie Bories (PS), François Simon (EE), Martine Pérez (FG), Michel Boussaton (Société civile), Françoise Dedieu-Casties (EE), Denis Parise (Société civile), Jeannine Loïdi (PS), Philippe Guerin (PRG), Annie Bonnefont (EE), Picquet Christian (FG), Carole Delga (PS), Jean-Paul Makengo (PS), Marie-Pierre Gleizes (MRC), François Arcangeli (EE), Michèle Garrigues (PS), Jean-Claude Traval (PS), Catherine Jeandel (EE), Michel Pérez (PS), Elisabeth Segura-Arnaut (PS), Brigitte Barèges (UMP), Vincent Terrail-Noves (UMP), Laurence Arribagé (UMP), Stéphane Mirc (UMP), Elisabeth Pouchelon (UMP), Laurent Cuzacq (Nouveau Centre), Marie-Pierre Chaumette (MPF), Jean-Luc Riviere (CPNT), Marie Deque (UMP).

Pour le Gers : 6 sièges. Jean-Louis Guilhaumon (PS), Fatma Adda (EE), Bernard Lapeyrade (PRG), Elisabeth Mitterrand (PS), Jean-Claude Peyrecave (PS), Christiane Pieters (UMP).

Pour le Lot : 6 sièges. Marie-Odile Delcamp (PS), Vincent Labarthe (PS), Geneviève Lasfargues (PRG), Alain Ciekanski (EE), Catherine Marlas (PS), Monique Martignac (UMP).

Pour les Hautes-Pyrénées : 8 sièges. Bernard Plano (PS), Marie Baudoin (PS), Guilhem Latrubesse (EE), Marie-Pierre Vieu (FG), Claude Gaits (PRG), Viviane Artigalas (DVG), Gérard Trémège (UMP), Catherine Corrège (Nouveau Centre)

Pour le Tarn : 12 sièges. Gérard Poujade (PS), Catherine Pinol (PS), Guillaume Cros (EE), Martine Gilmer (PS), Bernard Raynaud (PRG), Jeanne Jimenez (FG), Jean Tkaczuk (PS), Jocelyne Salvan (EE), Guilhem Serieys (FG), Jacques Thouroude (UMP), Catherine Réveillon (UMP), Bernard Boulze (UMP).

Pour le Tarn-et-Garonne : 7 sièges. Sylvia Pinel (PRG), Denis Ferte (PS), Dominique Salomon (PRG), Elie Brugarolas (EE), Marie-Anne Arakelian (PS), Thierry Deville (DVD), Valérie Rabassa (UMP).

Jean Couderc

En photo: l'assemblée régionale (crédit photo E.Grimault)

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