Organisée en marge du salon des métiers de l'alimentation et de l'hôtellerie-restauration au Parc des expositions de Toulouse, l'assemblée générale ordinaire élective de l'UMIH 31 a fait l'objet d'une mise au point de son président, Guy Pressenda, sur sa gouvernance : « En 3 ans, nous avons renouvelé et modernisé toute l'informatique, co-créé le prix Lucien Vanel, obtenu la baisse de la TVA et augmenté le nombre de nos adhérents, a-t-il énuméré. Certains se demandent comment l'argent des cotisations est utilisé ? Je leur rappelle que les comptes sont contrôlés par une secrétaire comptable. J'annonce, du reste qu'une commission des finances sera créée pour chaque branche de l'UMIH 31. »

Passée cette mise au point initiale, chaque président de branche a ensuite dressé le bilan de l'année écoulée. Pour Bernard Bosc, le responsable de l'activité café-brasserie, l'heure est à l'inquiétude avec des baisses de 5% pour la bière en fût, de 6% pour les spiritueux, de 15% pour le vin et de 15 à 20% pour les eaux minérales : « Le chiffre d'affaires global accuse une diminution comprise entre 8 et 10% même si le second semestre a été meilleur grâce à la baisse de la TVA. » Des chiffres qui dissimulent une grande disparité en fonction de l'implantation géographique : « Les établissements de l'hyper-centre toulousain continuent à progresser tandis que les bistrots de quartier et de village souffrent énormément. Il faut absolument tendre vers une organisation commune pour sauver ces lieux qui constituent l'âme des villages. »

Une inquiétude partagée par son homologue de l'hôtellerie, Joëlle Pelata : « La chute que nous avions observé fin 2008 s'est accentuée en 2009, particulièrement sur les hôtels 4 étoiles qui ont souffert de la réduction des coûts. Les 2 étoiles, en revanche, ont été moins impactés par la crise même si les chiffres du début de l'année en cours sont préoccupants avec une diminution de 10 à 15% pour cette gamme et de 20 à 25% pour les 3 étoiles. »

La situation n'est guère plus enviable pour les professionnels de la nuit, avec une chute des CA des établissements de centre-ville de 15 à 20% et de 30 à 40% pour ceux situés en périphérie : « Les éléments se sont cumulés avec la crise et les changements de modes de consommation, notamment liés aux campagnes de prévention contre l'alcoolisme au volant, analyse Angel Porras, responsable des discothèques. Nous espérons que le décret autorisant nos établissements à fermer à 7h du matin évitera le nomadisme inter-départemental et inter-frontalier. »

Les restaurateurs, représentés par Mo Bachir, s'avèrent finalement les moins à plaindre : « La baisse de la TVA a permis à un certain nombre de professionnels de ne pas déposer le bilan, d'augmenter les salaires, d'embaucher ou de disposer d'une situation bancaire plus confortable. Les 30% d'entreprises du secteur qui n'ont pas joué le jeu ne sont cependant pas à blâmer tant leurs difficultés étaient grandes. » En Haute-Garonne, c'est près de 200 emplois qui ont été créés depuis juillet dernier selon le président de l'UMIH 31. Un protocole d'accord a, par ailleurs, été signé avec les Cuisineries Gourmandes, représentées par son président Claude Izard, pour la promotion du titre de maître-restaurateur.

Les présidents des branches élus sont: pour les restaurants: Tony de Rus Manenc, Café/Brasserie: Bernard Bosc, Hôtellerie : Joëlle Pelata et Discothèque: Ivo Danaf.

Jean Couderc

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