Pere Lopez Agràs, ministre de l'Écononie et des Finances d'Andorre : "La Principauté a commis une erreur en négligeant Midi-Pyrénées."

Entretien avec Pere Lopez Agràs, ministre de l'Économie et des Finances d'Andorre. Présent pour l'inauguration du Hall D de l'aéroport Toulouse-Blagnac le 21 janvier, il dévoile la nouvelle stratégie de la Principauté, davantage tournée vers le Sud-Ouest et notamment la région Midi-Pyrénées.Que représente pour votre gouvernement l'inauguration d'un nouveau terminal à l'aéroport Toulouse-Blagnac ?

Entretien avec Pere Lopez Agràs, ministre de l'Économie et des Finances d'Andorre. Présent pour l'inauguration du Hall D de l'aéroport Toulouse-Blagnac le 21 janvier, il dévoile la nouvelle stratégie de la Principauté, davantage tournée vers le Sud-Ouest et notamment la région Midi-Pyrénées.

Que représente pour votre gouvernement l'inauguration d'un nouveau terminal à l'aéroport Toulouse-Blagnac ?

C'est avec beaucoup d'intérêt que nous accueillons cette nouvelle installation étant donné que 5.000 touristes transitent par cet aéroport pour se rendre en Andorre. Ce Hall D pourrait, par exemple, permettre à la clientèle anglaise, très nombreuse avec 35.000 visiteurs par an, de voyager dans de meilleures conditions. Les entreprises andorranes voient également d'un bon œil la création de cette nouvelle aérogare dans leur développement à venir.

Le ski, dont les stations sont réputées pour l'excellence de leurs installations, est-il toujours l'axe fort de votre stratégie ?
Il est vrai que l'Andorre est avant tout connu pour deux choses : sa fiscalité très basse qui nous permet de proposer des prix beaucoup moins chers qu'en France, et le ski. Nous avons d'ailleurs consenti de gros efforts en termes d'investissements, en particulier sur les deux domaines skiables issus de la fusion de plusieurs stations, Grand Valira et Vallnord qui ont accueilli près de 2,5 millions de skieurs en 2009. Reste que nous souhaitons désormais envisager la montagne dans sa globalité.

Est-ce à dire que vous souhaitez développer d'autres activités ?
En effet. Notre objectif est de proposer des activités de pleine nature, comme le VTT ou le parapente, tout au long de l'année car la montagne le permet. Ainsi nous optimiserons nos installations, comme les télécabines ou les parkings. Nous avons également la volonté d'offrir des activités uniques comme le toboggan ou le golf en altitude. C'est un véritable changement de modèle économique que nous avons amorcé.

La crise, qui a secoué l'ensemble des pays européens, a-t-elle touchée Andorre ?
Nous n'avons pas été épargnés. 2009, particulièrement les mois de février et mars, a été très dure d'un point de vue économique et touristique avec une baisse de la fréquentation de 15%. Mais les bons chiffres du mois de décembre sont plutôt encourageants pour l'avenir.

Pourquoi les relations économiques entre l'Andorre et Midi-Pyrénées ne sont-elles pas plus développées ?
C'était effectivement le cas jusqu'à maintenant mais cela va dorénavant changer, tant d'un point de vue économique que culturel ou éducatif. Le nouveau gouvernement de Jaume Bartumeu Cassany est en train d'opérer un repositionnement vers le Grand Sud en travaillant davantage sur nos relations économiques et institutionnelles, notamment par le biais de la Comité de Travail des Pyrénées dont nous suivons les travaux avec intérêt. Nous allons également renforcer notre présence à Toulouse dans la promotion touristique. L'Andorre a commis une erreur en se tournant de manière trop déséquilibrée vers l'Espagne, et notamment Barcelone.

Jean Couderc

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