Export - International : Mecamidi

En quelques années Jean Zekri, PDG de Mecamidi, a donné une dimension internationale à une entreprise régionale créée en 1880.Réussir à croiser le PDG de Mecamidi à Toulouse relève de l'exploit ! Jean Zekri passe au minimum une semaine par mois à l'étranger mais c'est un minimum, et c'est souvent beaucoup plus. Il faut dire que l'activité export de Mecamidi (fabrication de turbines à Toulouse et construction / exploitation de centrales hydroélectriques) constitue 80% du chiffre d'affaires.

En quelques années Jean Zekri, PDG de Mecamidi, a donné une dimension internationale à une entreprise régionale créée en 1880.

Réussir à croiser le PDG de Mecamidi à Toulouse relève de l'exploit ! Jean Zekri passe au minimum une semaine par mois à l'étranger mais c'est un minimum, et c'est souvent beaucoup plus. Il faut dire que l'activité export de Mecamidi (fabrication de turbines à Toulouse et construction / exploitation de centrales hydroélectriques) constitue 80% du chiffre d'affaires.

Quand Jean Zekri, 52 ans, reprend Mecamidi (fondée en 1860) en 1993, l'entreprise compte une vingtaine de salariés et un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros. Immédiatement, ce Toulousain d'origine, ingénieur des Ponts et Chaussées, mise sur l'export. Il vise d'abord les pays de l'Est : Pologne, Tchécoslovaquie, Bulgarie, Roumanie. « Nous avons été les premiers en Europe de l'Est à proposer des équipements pour des centrales de moyenne taille », explique Jean Zekri, qui a poursuivi les signatures de contrats en Ouzbékistan, Russie ou Corée du Nord. En parallèle, Mecamidi s'est tournée vers le Brésil, l'Afrique et le Canada. « Après une prise de contact, poursuit Jean Zekri, nous ouvrons un bureau et si nous enregistrons suffisamment d'affaires, nous créons une filiale. » Résultat, Mecamidi compte dix filiales et est présente dans 80 pays.

L'entreprise, qui compte désormais Midi Capital et CDC Entreprises parmi ses actionnaires, prévoit également de nouvelles prises de participation dans les centrales qu'elle installera à l'avenir. L'export reste une priorité pour Mecamidi qui table sur des objectifs de résultats très ambitieux. Après un chiffre d'affaires prévu de 30 M€ en 2009, l'entreprise toulousaine (500 employés) vise 100 M€ en 2011. Une croissance remarquable que Jean Zekri espère conforter avec la création d'une nouvelle activité : l'énergie photovoltaïque. Une nouvelle SA est née en juin 2009 : Mecamidi Solar.
www.mecamidi.com


Les nominés

- Nataïs
Le Gers, pays du pop-corn ! Avec Nataïs, le département s'est découvert des talents insoupçonnés. Faisant travailler 120 agriculteurs autour de sa propriété familiale de Bézéril, Michaël Ehmann commercialise dans le monde entier du maïs en vrac et des sachets de popcorn à éclater. « Les conditions climatiques et agricoles du Gers sont tout à fait propices », explique le PDG de Nataïs, qui prévoit une progression de son chiffre d'affaires (20 M€ en 2008) de 15 à 20 % en 2010 et 2011. L'entreprise compte d'ailleurs lancer une troisième ligne de conditionnement à haute cadence entièrement automatisée.
Toute la production du maïs à éclater se concentre sur un périmètre de 150 kilomètres autour de Bézéril. Nataïs, créée en 1994, signe des contrats annuels avec les agriculteurs. « Cette concentration de la production facilite la logistique et permet un accompagnement technique des agriculteurs qu'il a fallu former à la culture du maïs à éclater. » Elle permet également à Nataïs de maîtriser à la fois la production, le conditionnement et la distribution.
Les premiers sachets de Maxi Pop font leur apparition dans les rayons des supermarchés en 1997. Depuis la gamme n'a jamais cessé de s'étendre et ataïs est numéro un en Europe pour la collecte et la vente de maïs à éclater et numéro deux pour la vente de maïs conditionné micro-ondable. L'activité export de la société représente 91% du chiffre d'affaires. Nataïs, qui assure aussi la production de pop-corn pour des marques distributeurs, exporte dans les pays scandinaves, en Espagne ainsi qu'en Europe centrale. L'entreprise est également impliquée dans les projets régionaux, notamment ceux d'Agrimip Innovation (Mycotoxines et Oléovision) et a investi en 2009 300 K€ en recherche&développement.
www.popcorn.fr


- Tridem Pharma
Le groupe basé à Escalquens (31), qui a réalisé un chiffre d'affaires de 29 M€ en 2008 et prévoit d'atteindre les 37 M€ en 2009, réalise la totalité de son activité à l'export. L'entreprise créée par Gérard Baylé, 62 ans, distribue des médicaments dans les pays africains francophones pour le compte de 15 laboratoires français, américains, anglais, suisses et belges. « Au total, explique Gérard Baylé, nos visiteurs médicaux sont présents dans 21 pays africains. Nous nous chargeons de la distribution des produits et de l'exploitation des autorisations de mise sur le marché (AMM) des médicaments. »
Le groupe dispose d'une plateforme administrative à Abidjan et de quatre bureaux régionaux au Sénégal, au Mali, au Cameroun et en Côte d'Ivoire. Tridem Pharma, dont les concurrents sont des grands groupes comme Planet Pharma et Euro Pharma, s'apprête à distribuer sous son propre nom. « Nous enregistrons actuellement une gamme de cinq produits spécifiques à l'Afrique que nous commercialiserons dès 2010, indique Gérard Baylé. Par ailleurs, nous recherchons activement des AMM pour la France. La première a été obtenue le 20 avril dernier. » Tridem Pharma est également engagé dans une politique d'acquisition d'œuvres d'art contemporaines et implique les salariés dans sa démarche.
www.tridem-pharma.com


- Meas France
Avec un chiffre d'affaires de 20 M€ en 2009 (clôture en mars), Meas France est positionné sur un marché en expansion, celui des capteurs d'humidité. L'usine toulousaine de 2500 m2 produit des capteurs pour de nombreux secteurs, automobile, électro ménager, imprimante et même aéronautique.
Ancien de chez Motorola, Jean-François Allier crée la société Humirel qu'il vend en 2005 au groupe américain Meas. Sa stratégie ne change pas, orientée essentiellement à l'export : États-Unis, Singapour, Chine, Japon. L'export représente désormais 86 % du chiffre d'affaires. Meas prépare également le terrain pour une percée en Inde et au Brésil : « il faudra être prêt quand les géants auront besoin de s'équiper », prévoit déjà Jean-François Allier.
En 2010, Meas France va commercialiser un nouveau capteur multifonctions caractérisant les fluides, le FPS, Fluide Property Sensor. Ce nouveau capteur permettra à Meas France d'élargir encore sa cible et de toucher les constructeurs de poids lourds, les machines agricoles et les engins pour le BTP.
www.meas-spec.com

En photo : Jean Zekri, PDG de Mecamidi (© Rémi Benoit)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.