Manifestation pour le maintien de l'activité cardiologie pédiatrie à Toulouse

Une délégation de médecins et de familles a manifesté le 13 janvier devant l'Agence régionale d'hospitalisation (ARH), dans le centre de Toulouse, afin de protester contre la décision de suspendre l'activité de chirurgie cardiaque pédiatrique à l'Hôpital des Enfants.Tout est parti d'un communiqué de presse publié le 29 décembre dernier. Dans celui-ci, l'Agence régionale d'hospitalisation (ARH) annonçait la suspension de l'activité de chirurgie cardiaque pédiatrique pour «non respect» des normes exigées par le schéma interrégional d'organisation sanitaire pour les services dits de pointe.

Une délégation de médecins et de familles a manifesté le 13 janvier devant l'Agence régionale d'hospitalisation (ARH), dans le centre de Toulouse, afin de protester contre la décision de suspendre l'activité de chirurgie cardiaque pédiatrique à l'Hôpital des Enfants.

Tout est parti d'un communiqué de presse publié le 29 décembre dernier. Dans celui-ci, l'Agence régionale d'hospitalisation (ARH) annonçait la suspension de l'activité de chirurgie cardiaque pédiatrique pour «non respect» des normes exigées par le schéma interrégional d'organisation sanitaire pour les services dits de pointe. Une décision contestée par la direction du CHU de Toulouse qui a décidé de faire appel.

Parallèlement, une très forte mobilisation s'est opérée de la part de la communauté médicale régionale et interrégionale, des soignants de l'Hôpital des Enfants et des familles de patients avec une pétition déjà signée par 2 000 personnes. Le 13 janvier, une délégation de médecins et de familles s'est rassemblée devant l'Agence régionale d'hospitalisation pour remettre cette pétition à l'ARH.

Pour Pierre Gueguen, secrétaire syndical départemental FO sécurité sociale, cette décision préfigure la suppression pure et simple du service par la future agence régionale de santé (ARS) qui doit succéder à l'ARH en juillet prochain : « Cette décision intervient alors que le CHU et la Clinique Pasteur ont regroupé cette activité sur le site de l'hôpital pour enfants précisément pour répondre aux normes en vigueur, s'indigne-t-il. On voit bien que ce sont les critères économiques qui prévalent ».

En réalité, cette suspension a été motivée par l'absence d'une salle de cathétérisme, salle qui permet d'explorer plus en profondeur les enfants opérés du cœur, dans l'hôpital. Pour Yves Dulac, cardiologue-pédiatre à l'Hôpital pour Enfants de Toulouse, il s'agit ni plus ni moins que d'un prétexte : « Cette salle, dont l'utilité est mineure, devrait être opérationnelle d'ici le mois de juin. Il existait peut-être d'autres moyens pour faire accélérer sa mise en œuvre, à supposer que ce soit leur intention, explique-t-il. Je pense qu'il y a une volonté de réduire le nombre de centres de chirurgie cardiaque pédiatrie en raison du coût relativement élevé de cette activité et de sa rentabilité aléatoire ».

Une décision dont les conséquences n'ont pas tardé à se faire sentir puisque 5 enfants ont déjà été transférés à Marseille et Paris pour subir des interventions chirurgicales : « Du jour au lendemain, il n'y a plus eu d'opérations ce qui pose un véritable problème de sécurité quand on sait que l'on a mis 5 heures pour amener un enfant à Marseille à cause de la neige pendant les Fêtes. Je ne peux pas croire que des raisons géo-politiques priment sur la qualité des soins ». 150 enfants ont été opérés dans ce service en 2009. 3 opérations par semaine sont programmées jusqu'en avril auxquelles s'ajoutent, en moyenne, 2 supplémentaires via le Samu.

En photo : Yves Dulac, cardiologue-pédiatre à l'hôpital pour enfants, lors de la manifestation (photo © Rémi Benoit)

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