Réseau Ferré de France (RFF) a, par ailleurs, décidé de mettre à l'étude les tracés proposés par le Conseil général de Tarn-et-Garonne et la Communauté d'agglomération Montauban 3 Rivières (CMTR).

Le comité de pilotage qui s'est tenu le 11 janvier à Bordeaux, sous la présidence du préfet d'Aquitaine, Dominique Schmitt, en présence des présidents du Conseil régional d'Aquitaine et de Midi-Pyrénées, du préfet de Midi-Pyrénées, du directeur général des infrastructures de transport et du président de Réseau Ferré de France a préféré jouer la carte de l'apaisement.

En acceptant de mettre à l'étude les tracés proposés par le président du Conseil général de Tarn-et-Garonne et la Communauté d'agglomération Montauban 3 Rivières (CMTR), il a tenu compte des contestations des élus et riverains du Tarn-et-Garonne et de Haute-Garonne qui protestent depuis une semaine contre l'absence de concertation autour du choix du tracé du LGV proposé par RFF.

Une décision satisfaisante pour Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées, qui a qualifié la réunion de « positive » : « Ce que nous demandions a été retenu. La concertation sera reprise et un nouveau comité de pilotage se tiendra au mois de mai, a-t-il indiqué. Nous souhaitions que soit examinée une autre hypothèse que celle proposée en dernier lieu par RFF et que l'enquête publique puisse néanmoins être lancée en 2011 afin de ne pas retarder les procédures. C'est la conclusion du comité de pilotage ».

Une opinion partagée par le Préfet Dominique Bur qui avait plaidé, lors du dernier comité territorial (COTER) qui s'est tenu le 7 janvier à Toulouse, pour ce délai supplémentaire de concertation : « L'inquiétude des uns et des autres étant assez logique, il était normal de se donner un peu de temps pour prolonger la discussion, commente-t-il. Il était toutefois important que ces 4 mois ne modifient pas le calendrier prévu et surtout la tenue de l'enquête d'utilité publique qui doit démarrer début 2011 ».

La Communauté d'Agglomération Montauban Trois Rivières (CMTR) a pris acte de la décision du comité de pilotage, regrettant toutefois « qu'il ait fallu attendre la semaine dernière pour que M. Baylet revienne sur sa position et ne considère plus la ZAC de Montbartier comme un « sanctuaire » alors que les études ont commencé dès 2005 », selon Brigitte Barèges. Des études complémentaires seront donc effectuées dans le secteur de Montauban et sur le nord de la Haute-Garonne à la demande des collectivités concernées afin d'apprécier la faisabilité et l'opportunité de fuseaux alternatifs à celui qui a été proposé jusqu'ici. Les résultats devraient être connus lors du prochain comité de pilotage début mai.

Cette réunion a, par ailleurs, permis de retenir et d'approuver le tronçon commun au Sud de Bordeaux, l'implantation de la nouvelle gare d'Agen au sud de l'agglomération, ainsi que l'itinéraire Bordeaux-Agen et la liaison Bordeaux-Hendaye. La Chambre de Commerce et d'Industrie du Gers s'est réjoui de l'officialisation du positionnement de la gare LGV d'Agen au sud, en rive gauche de la Garonne: « Les gares nouvelles de Montauban et Mont de Marsan contribueront aussi à améliorer l'accessibilité du Gers à la LGV. Il s'agit maintenant de faire fructifier cette décision : rendre accessible cette nouvelle infrastructure aux utilisateurs gersois en mettant à l'ordre du jour la desserte routière nord-sud du Gers, pour que le Gers redevienne un lieu de passage et d'échange et qu'Auch puisse pleinement jouer son rôle de locomotive départementale ».

Le comité de pilotage a également acté le principe que les gares LGV devront impérativement être raccordées au réseau classique afin de permettre les correspondances avec les TER et les trains du réseau national. Pour le président, Malvy, « une étape a donc été franchie aujourd'hui ».