Martin Malvy, président du Conseil régional Midi-Pyrénées, a présenté ses vœux à la presse le 8 janvier à Toulouse. L'élu a souligné les incertitudes liées au contexte économique et insisté sur les atouts de la région : sa recherche, son Université et ses 8000 PME.

Devant une centaine de journalistes venus de toute la région, Martin Malvy, président du Conseil Régional, s'est exprimé sur la crise économique. Cependant, en raison de la future campagne pour les élections régionales des 14 et 21 mars 2010 qui lui impose un devoir de réserve, Martin Malvy a prononcé un discours assez généraliste, n'entrant volontairement pas dans des sujets polémiques.

Selon Martin Malvy, « nous vivons une époque exceptionnelle, une révolution mondiale et nous aurions tort de croire qu'une fois la crise finie, nous serons comme dans un océan calme. Pendant que nous subissons la crise, la croissance chinoise a atteint 9% en 2009. Cela nous oblige à être inventifs. »

Le président de Région a insisté sur le rôle des régions : « L'Europe, les États et les collectivités territoriales doivent travailler ensemble. Je répète mon inquiétude sur le devenir des collectivités territoriales - et ce n'est pas une déclaration partisane puisque même des élus de la majorité ont fait valoir leurs doutes. Quand on sait que les collectivités représentent plus de 70% d'investissements publics, quelles seront les conséquences sur la vie économique ? »

Selon Martin Malvy, « Midi-Pyrénées a de formidables atouts avec sa recherche, son université et ses 8000 PME et PMI qui sont les vrais moteurs de l'emploi ».

Il a enfin souhaité « une bonne année à la presse dans un moment qui n'est pas facile pour elle et où les recettes publicitaires se sont affaiblies. » Lui-même ancien journaliste de la Dépêche du Midi, le président du Conseil Régional a exprimé sa « solidarité avec une profession à risque. Je pense notamment à l'équipe de journalistes de France 3 actuellement prise en otage » en Afghanistan.

Tout au long de la semaine, Martin Malvy a multiplié les cérémonies de vœux. Le 6 janvier, devant 1000 personnalités régionales réunies dans le grand Atrium du Conseil régional, il avait défendu le programme A400M.

Selon lui, « le renoncement au programme de l'avion militaire A 400 M par Airbus porterait un coup à l'aéronautique européenne et à la filière Midi-Pyrénéenne. J'espère que Tom Enders parviendra à convaincre le Gouvernement français et nos partenaires qu'un soutien est nécessaire qui doit se traduire par une solution financière et par le maintien des commandes. On ne peut renoncer à un programme dont on sait qu'à l'arrivée il ne peut être qu'une réussite compte tenu des avancées que porte cet avion qui le place, technologiquement, très au delà de ses concurrents. »

Emmanuelle Durand-Rodriguez

En photo : Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées. (© photo Rémi Benoit)