La signature d'un partenariat avec l'entreprise privée toulousaine Tech 1 va donner un coup d'accélérateur au Nogaropôle, dans le Gers (32), en le dotant d'un outil unique, un simulateur de conduite pour pilotes de compétitions, qui devrait servir autant aux teams qu'aux constructeurs automobiles.

Le projet du Nogaropôle prend un peu plus d'épaisseur tous les jours. Après avoir remis à neuf le circuit, agrandi la piste de l'aérodrome, créé une zone d'activité et une pépinière d'entreprises, la société d'économie mixte du circuit Paul-Armagnac (Sempa), à Nogaro dans le Gers (32), vient de signer un partenariat stratégique avec la société toulousaine Tech 1.

Une étape importante dans la constitution du Laboscope, le centre d'essais et de recherche dédié aux liaisons sol des véhicules automobiles, aux systèmes embarqués et aux biocarburants, après un démarrage incertain : « Nous avions prévu, dans la hâte pour être éligible aux pôles d'excellence rurale, d'héberger un banc élastocinématique, rappelle Pierre Berthelon, directeur général de la Sempa. Devant son prix, 2 millions d'euros, très onéreux, nous avons commandé une étude qui nous a montré que cet équipement ne serait pas forcément créateur d'emplois. Nous avons, dès lors, abandonné ce projet ».

A la recherche d'une offre distinctive, susceptible d'attirer les entreprises, la Sempa bénéficie alors du concours de Midi-Pyrénées Innovation qui établit le contact avec la société privée toulousaine Tech 1 : « Ils cherchaient la proximité d'un circuit, afin de disposer d'autres bancs, pour développer un projet de simulateur de conduite pour pilotes de compétition destiné à l'apprentissage des pilotes et au réglage des véhicules, explique-t-il. Nos bancs peuvent également être utilisés pour des véhicules de série ».

Une aubaine pour le Laboscope puisque Tech 1 prendra à sa charge le coût mais aussi l'exploitation de cet outil qui s'inscrit, de surcroît, dans une logique « écologique » : « Ce simulateur nous permet de réduire le nombre et la durée des essais sur piste, et donc les nuisances inhérentes, ce qui n'est pas négligeable dans le contexte actuel » éclaire-t-il.

Le bâtiment de 500 m2, dont la première pierre devrait être posée début 2010, devrait accueillir le Laboscope 1 an plus tard. Certaines entreprises n'ont pas attendu cette échéance pour dévoiler leurs intérêts pour le site du Nogaropôle. Une preuve de l'impact de la signature de ce partenariat pour le directeur général de la Sempa : « 80 emplois, sur les 350 que nous escomptons créer dans les 5-8 ans à venir, ont déjà été créés par la simple annonce de la création du Laboscope, se réjouit-il. Il s'agit, principalement, d'entreprises déjà basées sur Nogaro, qui ont décidé de s'implanter sur la zone d'activité au lieu de s'exiler pour poursuivre leur développement comme elles l'avaient, un temps, envisagé. Avec l'arrivée de la bretelle d'autoroute, qui mettra Nogaro à 10 kilomètres de la voie rapide, nous sommes très optimistes pour l'avenir du Nogaropôle ».

Un optimisme partagé par le président de la Sempa et conseiller général du Gers Claude Bourdil : « Le laboscope était la dernière pièce qui manquait au projet, précise-t-il. Nous souhaitions accueillir un partenaire de référence du secteur privé. C'est chose faite avec Tech 1. Le laboratoire constitue désormais un élément différenciateur et un accélérateur du projet global du Nogaropôle ».

Rappelons que le projet global du Nogaropôle représente un investissement de 28 millions d'euors financé aux 2/3 par le Conseil général du Gers, le reste étant pris en charge par la Région, l'Etat, l'Europe et la communauté des communes.

En savoir plus :
- https://www.tech1racing.fr/
- https://www.circuit-nogaro.com/