Rubix prépare une levée de 10 millions d'euros pour améliorer son détecteur de nuisances

La startup toulousaine Rubix S&I, qui commercialise un détecteur de nuisances en tout genre, prépare sa deuxième levée de fonds. Elle portera sur 8 à 10 millions d'euros pour le recrutement d'une trentaine de personnes et l'amélioration de son innovation. Une technologie qui intéresse des collectivités locales, mais aussi des industriels tels que des fabricants d'électroménager.
Jean-Christophe Mifsud a fondé Rubix S&I en 2016.
Jean-Christophe Mifsud a fondé Rubix S&I en 2016. (Crédits : Rubix S&I)

Ce boîtier pourrait être confondu avec une box d'accès à internet. Mais son rôle est tout autre : il identifie les nuisances environnantes. Qu'elles proviennent d'odeurs, de bruits, de lumière, ou de vibrations. Le système créé par la startup toulousaine Rubix Senses & Instrumentation a la particularité d'identifier la nuisance, mais aussi son origine, permettant ainsi de prendre les dispositions nécessaires pour la faire cesser.

Ce dispositif est notamment utilisé par des municipalités. À Los Angeles (États-Unis) par exemple, les boîtiers disposés dans la ville sont utilisés pour identifier les tirs d'armes à feu, et le type d'arme à l'origine du tir. L'entreprise est aussi présente en Chine, au Japon, ou encore en Thaïlande, dans des villes qui utilisent ses capteurs pour détecter la pollution et rediriger le trafic routier en fonction des possibilités.

boitier rubix

Un boîtier de Rubix S&I installé en plein air. (Crédit : Rubix S&I)

Le boîtier Rubix pod est cependant introuvable dans le commerce. La solution de la startup toulousaine est proposée directement aux industriels et aux acteurs publics. "Nous ne vendons pas nos capteurs directement aux consommateurs et ce n'est pas prévu", explique le fondateur de Rubix S&I, Jean-Christophe Mifsud.

Parmi ses clients, la société compte notamment une dizaine d'entreprises du CAC 40. Et pour cause, le fondateur de Rubix jouit déjà d'une certaine crédibilité dans le domaine. Avant la création de Rubix en 2016, Jean-Christophe Mifsud a travaillé pendant vingt ans dans le domaine des capteurs. En effet, par le passé, il a fondé la société de numérisation de l'odorat Alpha MOS en 1993. Mais le dirigeant a quitté cette entreprise toulousaine en 2015, tout en gardant une part minoritaire du capital.

"Apporter cette capacité d'analyse à l'individu"

Avec sa nouvelle entreprise, l'homme d'affaires prépare une nouvelle levée de fonds. Il s'agira alors de la deuxième pour la startup toulousaine. La première a été conclue en février dernier pour un montant de 2 millions d'euros. Y ont notamment contribué le fonds d'investissement lyonnais Evolem, l'aixois CGP et des business angels comme Jean-Pierre Gloton, cofondateur de Gemplus. Cette fois, le dirigeant travaille sur un montant compris entre 8 et 10 millions d'euros. Une somme qui servira notamment à accélérer la recherche pour peaufiner sa solution de détection des nuisances.

"Notre technologique s'appliquera à plusieurs champs de mesure. Nous travaillons notamment avec des fabricants d'électroménager pour mettre nos capteurs à l'intérieur de réfrigérateurs et identifier quel aliment est sur le point d'être avarié. L'utilisateur saura alors s'il doit le consommer rapidement.

Dans le domaine des transports, nos capteurs vont identifier une série d'odeurs toxiques qui peuvent avoir un impact sur la vigilance du conducteur. Dans le domaine de la santé, nous travaillons sur la possibilité de faire des diagnostics. Nous utiliserons alors l'haleine, la salive ou la sueur pour déterminer l'état de santé d'un patient.

Il est dépassé le temps où nous emmenions un échantillon au laboratoire. À l'heure de l'IoT, du big data et de l'intelligence artificielle, il est temps d'apporter cette capacité d'analyse à l'individu", projette Jean-Christophe Mifsud.

Avec cette future opération financière prévue début 2019, l'entreprise qui emploie une vingtaine de personnes prévoit aussi d'en recruter une trentaine de plus pour atteindre ses objectifs. Il s'agira notamment de data scientist, de chimistes, d'électroniciens et des business developer. Face à un tel accroissement des effectifs, un déménagement est prévu l'an prochain, mais toujours dans la Ville rose. La startup actuellement logée à la pépinière Semidias (Montaudran), espère également voir son chiffre d'affaires doubler en 2018. L'an passé, celui-ci avait atteint 400 000 euros, dont 60% réalisé à l'export.

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