Éliminer le risque cardio-vasculaire chez près de 3 millions de patients, c'est le but de Cerenis Therapeutics, société de 12 salariés basée à Labège. Il y a un an, son PDG Jean-Louis Dasseux se montrait optimiste sur les avancées médicales réalisées par la biotech et espérait une mise sur le marché d'un premier traitement des maladies cardiovasculaires et métaboliques d'ici à 2018.
Le calendrier risque finalement d'être retardé au vu des résultats de son étude de phase II Carat du traitement "CER-001". Les tests, réalisés dans 4 pays (Australie, Hongrie, Pays-Bas et États-Unis) auprès de patients ayant subi un syndrome coronarien aigu (obstruction complète d'une ou plusieurs artères coronaires), ne sont pas à la hauteur des attentes. Ils ne montrent "pas de différence statistique entre le traitement et le placebo", indique la société.
"Nous sommes surpris et déçus des résultats de cette étude quant au principal paramètre clinique de l'étude Carat, qui ne sont pas cohérents avec les résultats des études précédentes de CER-001 sur cette population de patients", réagit Jean-Louis Dasseux, qui annonce cependant l'accélération du développement de nos autres candidats médicaments "dont le mode d'action est différent de celui de CER-001".
Pour rappel, Cerenis Therapeutics a réalisé en 2015 une entrée en bourse remarquée (53,4 millions d'euros levés) mais ne devrait pas générer de chiffe d'affaires avant d'avoir mis ses premiers produits sur le marché. Un marché au potentiel colossal selon Jean-Louis Dasseux, qui indiquait lors de son entrée en bourse que "le marché des thérapies LDL de gestion du cholestérol est estimé à 30 milliards de dollars".
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