5e Nuit blanche de l'Innovation : l'Université Paul Sabatier met au défi 157 étudiants

Pour la cinquième année consécutive, l'université toulousaine Paul Sabatier organise sa Nuit blanche de l'Innovation. De 18h le lundi 12 novembre jusqu'à 16h le lendemain, 157 étudiants de différentes formations vont plancher sur des défis lancés par des entreprises partenaires. 5 récompenses symboliques seront attribuées à l'issue de l'événement.
Marc-Gabriel Boyer (directeur exécutif de la fondation Catalyses), Bertrand Monthubert (président de l'Université Toulouse III - Paul Sabatier) et Henri Boccalon (président de la fondation Catalyses)

« Ce n'est pas accidentel d'organiser un événement autour de l'innovation à l'Université Paul Sabatier. L'innovation et le partenariat avec les entreprises font partie de notre ADN. » Bertrand Monthubert, président de l'Université Toulouse III a tenu à mettre les choses au clair ce jeudi lors de la présentation de la prochaine Nuit blanche de l'Innovation. Alors que le récent rapport Gallois insiste sur la recherche et l'innovation et que mercredi 7 novembre, la ministre de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso a présenté 15 mesures en faveur du transfert technologique entre l'université et les entreprises, « nous n'avons pas attendu que ces thématiques soient mises sur le devant de la scène », a insisté Bertrand Monthubert.

Pour sa 5e édition, la Nuit blanche réunit 157 étudiants de l'Université Paul Sabatier mais aussi de l'Université Toulouse II Le Mirail, tous issus de 6 masters : Management de l'entreprise en réseau, Entrepreneuriat et management des petites et moyennes organisations (site de Tarbes), Ingénierie du capteur de la mesure, Technologies et méthodologies médicales, Informatiques appliquées à la gestion de l'entreprise et l'IUP Art appliqués spécialités couleur et design (site de Montauban).

Les entreprises lancent des défis

L'objectif de la Nuit blanche, qui se déroule au sein de l'Université Paul Sabatier, est de décloisonner les compétences théoriques des étudiants et les mettre en pratique. « Nous sommes un acteur économique de la France. Pour qu'une invention devienne innovation, il faut lui trouver une réalité économique », affirme Bertrand Monthubert. Pour cela, plusieurs entreprises partenaires sont présentes sur l'événement. Non seulement elles le financent, mais elles y participent pleinement en lançant des « défis » aux étudiants.

La Banque Populaire Occitane propose aux étudiants de plancher sur « Comment votre smartphone peut intervenir dans une relation entre vous, vos contacts, vos amis, vos habitudes de consommation, votre établissement bancaire ? »
Pour Nicolas Ochoa, responsable Innovation, R&D et diversification du PNB de la Banque Populaire Occitane, « il est intéressant pour nous de soumettre des projets sur lesquels nous travaillons déjà pour avoir le point de vue des jeunes, leurs idées, leurs souhaits ».

L'entreprise Poult, leader des biscuits en marque de distributeurs propose la thématique suivante : « Poult, le biscuit connecting people ». Jérôme Introvigne, directeur de l'innovation chez Poult, estime que la stratégie première de Poult est d'être innovant. « Nous avons tout à prendre d'un partenariat public-privé. L'innovation pédagogique est une grande force. »

Capgemini de son côté se positionne sur « Les nouveaux services utilisant la multiplication des prises de vue (satellites, photos aériennes et camera embarquée) ».

Le dernier défi est celui de Toulouse Métropole : « Nouveaux services aux Toulousains et technologies NFC sans contact ». Marc Gabriel Boyer, organisateur de l'événement et directeur de Catalyses, la fondation de l'Université Paul Sabatier, rappelle que « l'innovation n'a pas forcément un but lucratif. Parfois les retombées ne sont pas en euros mais en qualité de vie ».

Le programme
Pour cette Nuit blanche de l'Innovation, une trentaine d'équipes de 5 étudiants seront formées, réunissant chacune des formations différentes, et comptant au moins une fille. Le 12 novembre à 18h00, les équipes choisissent leur défi et ont toute la nuit pour l'analyser et rédiger un rapport d'évaluation de structuration du projet. Les travaux sont évalués entre 6h et 13h par le jury. A 16h le 13 novembre seront remises des récompenses symboliques lors d'une cérémonie.

« Restons modeste, nous n'allons pas révolutionner un secteur en une nuit. Des professionnels travaillent déjà sur ces thématiques. Mais il y a une fraicheur du regard », estime Marc Gabriel Boyer. Malgré tout, « une petite étincelle, une toute petite idée peut parfois être un germe qui peut devenir une innovation importante », conclut Bertrand Monthubert, optimiste.

Sophie Arutunian
©photo DR



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