Faut-il investir dans une résidence gérée ?

Depuis le rabotage du dispositif Scellier et le coup d'arrêt des investisseurs dans le marché du neuf, les promoteurs sont nombreux à orienter leur production vers des programmes séniors, étudiants ou de tourisme. Bonne affaire ou pas ?
Les promoteurs sont nombreux à orienter leur production vers des programmes séniors, étudiants ou de tourisme

Chacun ses arguments, mais les résultats sont les mêmes... Les promoteurs toulousains sont nombreux à se lancer dans les résidences gérées, « nous lancerons cette année des résidences de tourisme et destinées à des étudiants boulevard Déodat de Séverac », indique Jacques Rubio, directeur général Sud-Ouest de Kaufman&Broad. Même stratégie pour le groupe Icade qui mise lui sur les résidences séniors, à Albi et Pau « pour répondre à un vrai besoin », estime Laurent Nicolas le directeur régional du groupe. Ces programmes soumis le plus souvent à la loi Bouvard, donnent lieu à réduction fiscale, et prévoient que les investisseurs confient la location de leur bien à un gestionnaire professionnel avec lequel ils signent un bail commercial d'une dizaine d'années. Alléchantes sur le papier, certains experts du secteur mettent pourtant en garde contre ces formules. « Attention, pour que ces résidences soient rentables, il faut qu'elles bénéficient d'emplacements parfaits, à proximité des services et des transports car en matière de résidences séniors par exemple, on vise bien des personnes âgées valides. Il faut encore que les loyers de sortie soient bien en phase avec le marché, sinon l'équation ne fonctionne pas. Dans les faits malheureusement, c'est plutôt pour les promoteurs en ce moment un moyen de se débarrasser de fonciers devenus encombrants », souffle l'un d'eux.
Même réticence concernant les résidences de tourisme... « Dans ce cas, l'emplacement est primordial. Nous n'avons pas ce genre de besoins à Toulouse, il faut en la matière privilégier exclusivement la côte ou les stations de ski. » Pourtant, même dans ces endroits choisis, les premières difficultés seraient apparues, avec des retards de loyers du quatrième trimestre 2011 à régler aux investisseurs dans des résidences gérées par Lagrange dans les Pyrénées et dans les Landes...

Béatrice Girard.
©photo Rémi Benoit

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