Renouvellement urbain : la laborieuse renaissance de la Reynerie à Toulouse

Un état des lieux du renouvellement urbain en cours à la Reynerie (Toulouse) a été fait lors des rencontres des échanges urbains il y a quelques jours. Entamé dès les années 2000, puis relancé en 2010, ce vaste programme de réhabilitation peine à se concrétiser.
Le quartier de la Reynerie


"3 000 logements dont 60 % de logements sociaux composent ce quartier de 80 hectares. Des équipements, des commerces et une station de métro sont concentrés autour de la place Abbal. À l'ouest au bord du lac, on trouve des copropriétés et à l'est des logements sociaux avec une importante problématique d'accessibilité et des coupures urbaines fortes". C'est ainsi que Julian Falconnat, en charge de la mission du grand projet de ville à la Mairie de Toulouse, a présenté le quartier de la Reynerie à l'occasion des journées des échanges urbains.

Opérations de réhabilitation en cours
En 2010, un projet de maîtrise d'œuvre a été lancé et confié à l'équipe d'urbanistes Marguerit-Paris avec des objectifs précis : recréer du lien avec l'environnement, valoriser et réhabiliter le patrimoine non démoli, construire de nouveaux logements et favoriser la mixité sociale. Où en est-on aujourd'hui ?
Les opérations de réhabilitation sont en cours menées notamment par Habitat Toulouse, avec la résidence du Petit Varèse ou encore Patrimoine SA Languedocienne. "Nous avons trois opérations en cours, la résidence Satie avec 268 logements dont la rénovation est presque achevée, le Jean Gilles et la résidence Gluck Cambert-Auriacombe qui compte 212 logements", décrit Valérie Guiraud, chef de projet en renouvellement urbain chez Patrimoine SA.

Compliqué pour les constructions neuves
Du côté des programmes de constructions neuves, c'est beaucoup plus compliqué. "Les promoteurs rencontrent des difficultés de commercialisation liées à une image très négative du quartier, ce qui entraine des retards de construction", a décrit Julien Falconnat.
Les constructions neuves ne font pas partie de la stratégie de Patrimoine et du côté de la SA des Chalets, les travaux de la résidence de 82 logements, les Balcons du Lac, démarreront en janvier prochain, mais sur les 32 logements qui devaient être commercialisés en prêt social location accession (PSLA) au départ, il n'en reste plus que 8 aujourd'hui. "Quand la municipalité a arrêté le projet de la maison de l'image, j'ai demandé à passer de 32 à 24 lots à commercialiser. Sur ces 24, 16 seront proposés à des locataires, il n'en restera donc plus que 8 à commercialiser. Mais pas question pour nous de commercialiser tant que l'immeuble n'est pas sorti de terre", explique Jean-Paul Coltat, le directeur général des Chalets.
La situation n'est guère plus avancée du côté de la ZAC Jean Gilles, pourtant affichée comme "la première phase de reconstruction du projet de renouvellement urbain du quartier Reynerie".
Trois programmes de 90 logements dont 40 % de PSLA, y avaient été annoncés, mais pour l'heure Oppidea n'a rien à déclarer sur le sujet, "c'est beaucoup trop tôt" a fait savoir l'aménageur.

Béatrice Girard
© photo Frédéric Maligne

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