ToulouseEurosudOuest : la campagne publique d'information est lancée

Elle court elle court la rumeur... l'annonce du possible arrêt du projet de LGV Bordeaux-Toulouse faute de financement a été aussitôt démenti par le Ministère. A Toulouse, les porteurs du projet veulent y croire et lancent la campagne publique d'information.
Les porteurs du projet se sont réunis hier afin de lancer la campagne publique d'information.

C'est mi-juin que la commission d'expertise présidée par Philippe Duron (député PS du Calvados) statuera sur l'avenir des 70 projets d'infrastructures, inscrits au schéma national des infrastructures de transport (SNIT), dont le projet de LGV Bordeaux-Toulouse. En attendant les spéculations vont bon train... Il y a quelques jours, la radio RTL annonçait l'abandon pur et simple du projet, faute de financements suffisants. Info immédiatement démentie par le ministère des transports. A Toulouse, les porteurs du projet (Etat, collectivités locales, RFF, SNCF, Tisséo) l'assurent : les jeux ne sont pas faits. Réunis hier à l'issu d'un comité de pilotage pour le lancement officiel de la campagne publique d'information sur le projet, ils se sont appliqués à rappeler d'une seule voix leur totale implication. « Je n'imagine même pas qu'il puisse y avoir une remise en cause de la ligne Bordeaux-Toulouse », indiquait Pierre Cohen, maire de Toulouse. Avis partagé par le préfet de Haute-Garonne, Henri-Michel Comet « nous voulons être à vos côtés en terme de financement et de développement de ce projet. C'est le souhait du gouvernement pour que Toulouse entre dans le club des métropoles européennes, » a-t-il indiqué.

Future gare : un second bâtiment voyageur

Opération phare de ToulouseEuroSudOuest : le réaménagement de l'actuelle gare Matabiau en un pôle d'échanges multimodal. « Fin 2017, la gare Matabiau devrait accueillir 1 million de passagers supplémentaires, décrit Pierre Meyer le directeur régional de la SNCF. La gare de demain devra donc être un lieu de vie, doté de commerces et de services. » Un deuxième bâtiment voyageurs devrait ainsi être créé côté Marengo et relié au bâtiment historique de la gare par une vaste zone d'échanges.
Il faudra aussi repenser entièrement tout le quartier de la gare grâce à un vaste programme urbain dont la maitrise d'oeuvre a été confiée au groupement BAU-B sous la houlette de Joan Busquets. « L'élaboration du plan guide urbain est en cours, le diagnostic est positif et nous allons sans doute élaborer des scénarii qui permettront de conduire le projet de façon phasée, la difficulté étant de relier les différents quartiers, disséminés sur 400 hectares, mais tous concernés par le projet ToulouseEuroSudOuest, » décrit l'architecte.
Pour permettre ce rapprochement, l'établissement public foncier local (EPFL) est à la manoeuvre depuis plusieurs mois déjà pour racheter des fonciers disponibles dans un périmètre de 3,4 hectares (de la gare Matabiau à la gare Raynal, rue de Lyon entre le canal et le pont Ferroviaire). Côté Jolimont aussi les discussions sont engagées entre Etat et municipalité. Objectif ? Déterminer la décote qui pourrait être appliquée en cas de rachat des 38 hectares du CEAT dans le cadre de la cession de terrains d'Etat. « La communauté urbaine est bien candidate pour construire des logements et principalement des logements sociaux à cet endroit », a réaffirmé Pierre Cohen.
D'ici là, place à l'information avec des expositions multi sites sur le projet jusqu'au 4 octobre prochain, une réunion publique le 26 juin prochain espace Vanel et le lancement d'un site internet dédié au projet : www.toulouse-eurosudouest.eu

Béatrice Girard
©Oppidea

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