De Particulier à Particulier, c'est le journal de petites annonces créé en 1975, mais c'est aussi un des sites internet les plus consultés de France et une source d'indicateurs pour le marché de l'immobilier, notamment avec l'indice PAP, qui vient de paraître pour décembre 2013. Interview du directeur général de PAP, Jean-Michel Guérin.

Vous venez de publier l'indice PAP de décembre 2013 qui fait état d'un marché stable quand plusieurs grands réseaux annoncent la baisse des prix. Quelle est votre analyse du marché toulousain ?
Je qualifie l'année 2013 d'une année stable en prix, malgré quelques hausses et baisses ponctuelles. Les baisses annoncées par certains ne vont pas au-delà de -1,8 %, et de -3 % pour Paris, il faut donc relativiser !
Ce qui a caractérisé en revanche le marché en 2013, c'est une baisse des volumes de vente : de l'ordre de -16 % au niveau national. Nos dernières statistiques font aussi état de taux de négociations stables de l'ordre de 4,7 % pour les appartements et de 5,25 % pour les maisons, tandis que les délais de vente se sont allongés : ils oscillent désormais entre 8 et 12 semaines contre 4 semaines dans les bonnes années. La catastrophe annoncée n'a cependant pas eu lieu : le marché ne s'est pas effondré, soutenu, il est vrai par des taux bas, et donc propices à l'investissement. À Toulouse et en Midi-Pyrénées, le marché est particulier. Toulouse affiche d'un côté des prix élevés, jusqu'à 4000 €/m2 en cœur de ville, tandis que dans le reste de la région, les prix moyens ne dépassent pas 1500 €/m2 avec un marché très peu actif à Millau, Foix, Rodez ou encore Auch.

Quelle est la part de marché de PAP dans le secteur immobilier et votre bilan à fin 2013 ?
On sait qu'en France, une vente sur deux en moyenne se traite entre particuliers et nous occupons 20 % du marché total. Nous nous déployons sur tout le territoire à travers 7 antennes à Lilles, Bordeaux, Nantes, Marseille, Nice, Paris et Toulouse. Cette dernière représente 38 % de notre activité. Nous avons enregistré en 2013 un total de 300 000 annonces qui ont généré 170 000 ventes et 120 à 130 000 locations dans toute la France pour un chiffre d'affaires de 29,5 M€. Ce sont des résultats en légère régression, à l'image du marché.

Comment vous êtes-vous adapté à la concurrence des nombreux sites de ventes entre particuliers lancés ces dernières années ?
Nous avons développé toute une panoplie de services et de fonctionnalités sur notre site pour permettre à nos clients de suivre le nombre de visites sur leur annonce et adapter le cas échéant le prix de leur bien au niveau du marché. Les acheteurs peuvent aussi géolocaliser une annonce qui les intéresse pour situer les centres d'intérêt à proximité : services, écoles, transports... Nous mettons l'accent de façon générale sur l'accompagnement de nos clients.

Propos recueillis par Béatrice Girard
photo DR