Les notaires ont dévoilé les chiffres de l'immobilier de la Haute-Garonne et les tendances 2012. Malgré un début d'année marqué par une baisse des transactions, il n'est pas question de parler de crise. Les prix sont stables et l'immobilier toulousain reste plus spéculatif que la moyenne nationale. Le quartier Ozenne devient le plus cher de Toulouse avec un prix moyen constaté de 3.808 €.

Toulouse pointe aujourd'hui au 6e rang des métropoles françaises avec un prix moyen de 2582 €/m2 (pour les appartements anciens) ; et une augmentation des prix de 4,6 % enregistrée entre juillet 2011 et juin 2012*. A Toulouse le marché immobilier ancien reste de bonne facture. « Après un premier semestre 2012 en creux avec un volume de transactions en baisse de 10 à 15 %, nous notons une légère reprise des affaires depuis la rentrée. En Haute-Garonne, le marché reste même beaucoup plus spéculatif que le marché moyen national », indique ainsi maître Philippe Pailhès.

A Toulouse, 80 % des ventes concernent toujours les appartements et ce sont sans surprise les quartiers de l'hyper centre qui restent les plus chers. La prime revient cette année au quartier Ozenne avec un prix moyen constaté à 3808 €/m2. Pour la première fois à Toulouse, neuf quartiers de l'hyper centre affichent des prix moyens de vente supérieurs à 2500 €/m2. Mais depuis un an, les spécialistes sont frappés par l'évolution des prix qui ont évolué sans aucune homogénéité : +11,5 % à Marengo, +18,7 % à Bonnefoy, mais -1% à St Cyprien... « La conséquence directe des différentes annonces faites et du manque de visibilité de ces derniers mois, » estiment-ils.

Le quartier le plus cher reste la Côte Pavée
Sur le marché de la maison individuelle, le volume des transactions a augmenté de 6,6 % en Haute-Garonne depuis un an, avec un prix de vente moyen qui atteint 255 900 €, largement supérieur à la moyenne nationale (197 500 €). A Toulouse sur cette période, le prix de vente moyen a même augmenté de 8,3 % et le quartier le plus recherché et le plus cher reste la Côte Pavée (prix moyen 453 200 €). « Des chiffres à nuancer », tempère quand même maître Boris Vienne. « Car l'annonce des plus values, il y a un an, a fortement impacté le volume des ventes de maisons uniquement jusqu'en janvier 2012, mais depuis, la tendance s'est plutôt inversée ». Aujourd'hui, les biens situés en périphérie souffrent d'ailleurs particulièrement avec une baisse du volume des ventes de 10 à 15 % et des délais de ventes allongés.

Les retraités représentent 15% du marché immobilier
Autre indicateur du secteur : le marché des terrains à bâtir. « Il est en baisse de 15,8 % dans le département, néanmoins les prix restent stables », observe maitre Frédéric Giral. Explication ? « Aujourd'hui les gens sont moins disposés à s'éloigner pour se loger, ils ne passent plus la barrière psychologique des 30 kms. Enfin, sur ce segment, on voit habituellement beaucoup de primo accédants. Or ils ont actuellement plus de mal à trouver des financements », analyse-t-il.

D'ailleurs, si les moins de 30 ans ne sont plus que 21% à occuper le marché de l'immobilier, les retraités (60-74 ans) ont eux, doublé leur part de marché : ils représentent désormais près de 15 % du marché immobilier. Signe que la pierre reste plus que jamais une valeur refuge !

Béatrice Girard

© Photo Rémi Benoit

*Etude Perval réalisée à partir de 10 000 transactions enregistrées dans le département entre juillet 2011 et juin 2012.