À Toulouse, moins de ventes dans l'ancien et des prix qui stagnent

À partir de 10 000 transactions enregistrées à Toulouse et dans son agglomération, les notaires ont dressé leur panorama de l'évolution du marché immobilier ancien depuis un an. Verdict : le marché toulousain s'est assagit.
Les ventes dans l'ancien baissent et les prix stagnent à Toulouse.

Plus d'euphorie. À Toulouse, le prix moyen des ventes s'affiche désormais à 2.480 €/m2, avec une baisse de 1,2 % enregistrée ces derniers mois. "Ceci place Toulouse en dessous du seuil symbolique des 2 500 €/m2 et au 7e rang des métropoles françaises pour les appartements anciens", pointe Philippe Pailhès, expert immobilier à la chambre des notaires de Haute-Garonne. Dans ce classement, Bordeaux est la seule grande ville qui a connu une progression des prix ces derniers mois (+ 3,9 %).

Autre enseignement pointé par les notaires, en Haute-Garonne, le marché immobilier euphorique des années 2000 qui générait des plus-values rapides et conséquentes est révolu. "Sur cinq ans, les prix restent stables avec des plus-values de l'ordre de 3,2 %, et il faut désormais attendre une dizaine d'années pour réaliser une plus-value immobilière de l'ordre de 59 %. C'est un des effets de la crise", observe Maître Frédéric Giral, délégué de l'institut notarial du droit immobilier (INDI). Toulouse centre concentre désormais 74 % des ventes d'appartements du département, contre 85 % il y a moins de 10 ans. Dix points perdus au profit de la première couronne toulousaine. Les prix moyens dans les communes de Balma (2.630 €/m2) et Tournefeuille (2.540 €/m2) ont aujourd'hui dépassé Toulouse.

Dans le détail, la cote des quartiers au centre-ville ne connaît néanmoins pas de révolution : les Carmes reste l'un des plus chers de Toulouse. "S'il a perdu 14 % dans nos statistiques, c'est uniquement en raison de plusieurs opérations de marchands de biens, donnant lieu à d'importants travaux, réalisées ces derniers mois", tempère Philippe Pailhès. Autre quartier où l'évolution serait à prendre avec des pincettes : Juncasse-Argoulets, qui affiche une baisse des prix de 13 %. "C'est la conséquence du déstockage organisé de plusieurs bailleurs sociaux dans le coin", indiquent les notaires. Le quartier Saint-Cyprien semble lui, en revanche, reparti à la hausse (+ 5,2 %) à 3.300 €/m2 après deux ans de ralentissement. Au Fer à cheval, enfin, les prix sont en hausse de 8 % à 2.740 €/m2. Peut-être l'effet de fin de travaux du tram qui aurait libéré vendeurs et acheteurs.

Sur le marché des maisons individuelles, les volumes de transactions sont en baisse de 5 à 10 % selon les notaires et les prix dans le département baissent aussi de 2,1 %. Sur ce segment, seules Toulouse et la première couronne dopent le marché mais, dès que l'on s'éloigne les prix baissent. - 5,8 % dans le secteur de Muret et - 4 % du côté d'Auterive. Seul le marché des terrains à bâtir est orienté à la hausse : + 9,1 % en Midi-Pyrénées et + 5,6 % en Haute-Garonne avec un prix médian de 90.000 €. Un marché qui, selon les notaires, a sans doute profité d'une offre de terrains à bâtir supérieure cette année, mais n'a pas encore retrouvé les couleurs d'avant la crise.

Béatrice Girard
© photo Rémi Benoit

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